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Strasbourg/ Société
Les alternatifs du squat Mimir mis à la porte (vidéo)
Suite à un litige avec la Ville de Strasbourg, propriétaire, les squatteurs de la maison “Mimir”, située tout près du quai des Pêcheurs,doivent quitter les lieux le 12 avril. Si les occupants défendent un projet culturel et social, la mairie, de son côté, entend mettre fin aux problèmes de voisinage.
Les squatteurs de la maison “Mimir” expulsés par la municipalité. (Photo DNA)
Les squatteurs du 18, rue Prechter à Strasbourg se sont vus notifier jeudi par huissier un commandement d’expulsion. Les sept occupants de la maison “Mimir”, une structure culturelle et sociale alternative doivent donc quitter les lieux le mardi 12 avril. A l’origine de la décision : un différend avec la Ville de Strasbourg, propriétaire de la bâtisse, un immeuble de trois étages avec un bar sans alcool et des lieux d’accueil au rez-de-chaussée, une cuisine, une bibliothèque et des chambres à l’étage.
A la fois colocataires et bénévoles pour apporter leur aide aux personnes de la rue, les habitants du “Mimir” ne comprennent pas cet avis d’expulsion. “Depuis que nous occupons les lieux au 31 janvier 2010, nous avons passé un accord avec la mairie pour faire vivre cette structure. Un espace culturel et social en pleine Krutenau. De plus, nous fournissons des services qui n’existent pas dont une bagagerie pour que les gens ne trimballent pas toute leur ‘maison’ en permanence dans la rue”, explique Renaud Tschudy, un des sept résidents permanents. “Et nous avons fait des travaux de rénovation avec notre propre financement”, ajoute le jeune homme.
Chantier sans autorisation et problèmes de voisinage
Le chantier effectué sans autorisation préalable, mais aussi les problèmes de voisinage, ont incité la Ville à prendre des mesures. Un premier courrier en date du 10 décembre 2010, demandait aux occupants de cesser d’organiser des concerts dans l’immeuble, jouxté par d’autres habitations. “Ils ont transformé l’immeuble en salle des fêtes de la Krutenau”, ironise Philippe Bies, vice président de la Communauté urbaine de Strasbourg (CUS) et adjoint au maire, qui avait soutenu le projet. Il complète : “L’association Mimir n’a pas respecté notre accord, a organisé plusieurs soirées malgré notre requête, et a procédé à des travaux sans autorisation, alors que nous nous étions engagés à les faire”.
L’avis d’expulsion remis jeudi fait suite à une décision du tribunal saisi par la ville. Si les occupants de la maison “Mimir” ne déménagent pas, la Ville compte “utiliser la procédure légale” et demander au préfet de requérir la force publique, entendez une évacuation par la police.
Pauline Croquet
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