1 – Alerte de la FTCR suite à la Mission d’observation* à Vintimille les 10 et 11 Avril 2011
La situation humanitaire des harragas “migrants” tunisiens en Italie et en France s’est fortement aggravée. Sans ressources, sans nourritures et sans documents officiels (près de 90% n’ont pas pu conserver leurs passeports) ils se trouvent livrés à eux même sans possibilité de prendre les transports.
Cette situation catastrophique a été crée par l’attitude scandaleuse du gouvernement français qui refuse d’appliquer les accords qu’il a lui-même signés. Après les Roms le gouvernement français jette son dévolu sur les migrants tunisiens en bafouant même les accords de Schengen.
Les harragas sont harcelés par des spéculateurs mafieux qui leur demandent de verser entre 150 et 600 euros pour traverser la frontière italo-française.
La F.T.C.R. dénoncent à nouveaux les mesures illégales prises par le gouvernement français contre les migrants tunisiens titulaires d’un document légal de séjour, délivré par les autorités italiennes et prévu par la législation européenne. Ce document donne à son détenteur leur droit de circuler dans l’espace Shengen . Le gouvernement Français refuse de leur accorder ce droit et ils les expulsent vers l’Italie.
– La F.T.C.R. demande aux autorités consulaires tunisienne de faciliter l’octroi des passeports aux nouveaux migrants arrivés de Lampedusa et de les exonérés de la taxe sur les passeports de 60 euros.
Certains immigrés souhaitent repartir en Tunisie mais ne peuvent disposer des aides mises en place.
– La F.T.C.R. est en contacte avec les autorités consulaires tunisiennes à Gennes, Nice et à Paris pour faciliter l’aide aux migrants tunisiens.
Les mesures prises par les autorités italiennes tardent à se concrétiser, le premier rendez vous est fixé au 18 avril 2011.
– La F.T.C.R. demande que le statut avancé en cours de négociation entre la Tunisie et l’Union Européenne comporte obligatoirement une clause garantissant la liberté de circulation pour les citoyens tunisiens.
– La F.T.C.R. lance un appel aux forces démocratiques françaises et italiennes pour un grand rassemblement à la frontière italo-française pour casser ce blocus, garantir le droit des migrants tunisiens à circuler librement et mettre fin aux harcèlements policiers et aux mesures illégales du gouvernement français.
*Ont participé à cette mission : Mouhieddine Cherbib FTCR (0615577914), Mme Selma Baccar Cinéaste de Tunisie – Maitre Samih Abid Association Liberté à Nice, Abdelaziz Sahli Collectif des Tunisiens des Alpes Maritimes.
2 – MALGRE LES PROTESTATIONS LE RAPATRIEMENT FORCE DES HARRAGAS CONTINUE A LAMPEDUSALa délégation de la F.T.C.R. et l’association membre RISOM nous informe que Suite a une mascarade par laquelle les autorités ont essaye de faire croire qu’il a été procède a une reconnaissance et a un examen individuel des rapatries près de 80 migrants ont été placé dans un avion sur l’aéroport de Lampedusa en partance vers la Tunisie. Il a été pourtant établi de manière incontestable qu’il n’en rien : Le vice consul Walid Hajem s’est contenté de faire une visite éclaire au centre sans prendre la peine d’entrer dans la salle où étaient retenus les rapatriés ; il n’a donc pu en reconnaitre formellement aucun. D’ailleurs les rapatriés n’ayant pas rencontré d’autorités consulaires étaient persuadés qu’il n’allait pas être rapatriés et sont monté dans l’avion tranquillement.
Nous sommes d’autant plus troublé que le vice consul tunisien était accompagné par un homme d’affaire s’appelant Sami Trabeslsi de Palerme dont les liens obscures avec le pouvoir de l’ancien dictateur Ben Ali et le consulat Palerme et les milieux d’affaires siciliens sont depuis plusieurs d’années dans les conversation des tunisiens du sud de l’Italie.
Ulcérés par l’attitude des autorités italiennes et tunisiennes les tunisiens de Lampedusa se son révoltés et ont brulé le centre de rétention.
Pour contacter notre délégation : Omeyya Seddik 0039 3496741014
Paris le 11 Avril 2011
pour la FTCR
le président Tarek BEN HIBA
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Rappel
LUMPADUSA VICTOIRE DU DROITS ET DES HARRAGAS TUNISIENS
Communique du 10 Avril 2011
La F.T.C.R. est heureuse d’annoncer la victoire du droit et de la loi contre les conséquences néfastes du récent accord tuniso-italien concernant les migrants tunisiens.
Grace à l’action des militants des militants de la FTCR et de son association membre RISOM conduite par le camarade Omeyya Seddik auprès de nos amis juristes, avocats, associatifs et politiques italiens, les 104 tunisiens retenus à Lampedusa dans l’attente de leur expulsion vers la Tunisie ont vu cette décision arbitraire cassé par le tribunal italien.
La F.T.C.R. prépare la défense d’autres harragas de Redeyef qui ont fait parti du premier rapatriement collectif forcé accepté par le gouvernement provisoire tunisien.
La F.T.C.R. appelle à une large mobilisation des forces démocratiques, syndicales associatives et politiques progressistes et humanistes tunisiennes, françaises et italienne pour annuler ce nouvel accord contraire aux droits des migrants. Il faut créer une coalition pour les droits des migrants tunisiens et autres.
Les principes de justice et de droit apportés par la révolution tunisienne doivent s’appliquer immédiatement au ministère des affaires étrangères tunisiennes qui continue à appliquer les mêmes pratiques en vigueur sous le dictateur BEN ALI, il faut que cela cesse.
VIVE LE DROIT DES MIGRANTS TUNISIENS
A BAS LES RAPATRIEMENTS FORCES ET COLLECTIFS DES MIGRANTS
Pour la FTCR, le président
Tarek BEN HIBA
faut lutter contre ces mafieux, en laissant entrer les étrangers qui nous honorent de leur venue
” Les harragas sont harcelés par des spéculateurs mafieux qui leur demandent de verser entre 150 et 600 euros pour traverser la frontière italo-française ” : cqfd !
c’est bien pour cela qu’il faut lutter contre l’immigration clandestine…
Comme dans le cas de l’architecte qui effectue la plonge dans un grand restaurant strasbourgeois, je dis cela car c’est une de mes connaissances.
L’adéquation du nombre de diplômés avec le marché du travail en France ou ailleurs est un thème qui mériterait quelques centaines de pages. Mais bon, si la Tunisie et la France forment des bataillons de diplômés surnuméraires, ils faut en tirer les conséquences. La question de fond est l’emploi de la vie et non de consacrer sa vie à l’emploi salarié. Certes, les gloses à vague portée philosophique ne remplissent pas le ventre, mais si il ne s’agissait que de se remplir le ventre l’humanité aurait du s’arrêter au stade de la bactérie.
le problème en Tunisie comme ailleurs, même chez nous, c’est que les diplômés ne trouvent pas de travail en rapport avec leur qualification
Ce n’est pas le travail qui manque au pays, c’est l’argent, l’argent qui est l’oxygène du monde bourgeois. Cela va sans dire, mais c’est mieux en le disant. Ce qui manque donc encore au pays, c’est une activité aliénée telle que l’on la pratique en France Sarkosiste.
Là, ils occuperont un emploi que les Français jugeront indignes d’occuper, c’est je crois votre avis. Ce n’est pas le mien, puisque j’occupe un emploi dans un secteur que l’on considère en tension. J’ai l’impression que vous avez une vision strauss-khannienne du monde.
Pour finir, l’association aurait pu s’appeler l’association franco-tunisienne, par exemple, elle préfère rester tunisienne, c’est son choix, les mots ont un sens.
la FTCR est une organisation de Tunisiens en France, et aussi de Français d’origine tunisienne, comme l’ATMF
le processus démocratique n’en est qu’à ses débuts en Tunisie; il doit y avoir des élections, une nouvelle Constitution; en attendant je ne vois pas pourquoi il serait interdit de voyager entre le nord et le sud de la Méditerranée (FTCR c’est Tunisiens des deux rives!) entre autre pour trouver du travail qui manque encore au pays
Ce qui est troublant, c’est que soit une association tunisienne qui donne des leçons aux autorités françaises, pourquoi pas, mais quand on dit A, il faut aussi dire B. Je suppose que les tunisiens savent très bien qu’il faut des autorisations pour pouvoir circuler sur le sol français. La revendication porte sur le droit des migrants en Europe. C’est aux européens d’y répondre, c’est là la moindre des choses. La fin de l’article nous donne la clef du problème. Et cette clef ne se trouve pas uniquement en France, c’est aussi l’affaire des tunisiens.
“Les principes de justice et de droit apportés par la révolution tunisienne doivent s’appliquer immédiatement au ministère des affaires étrangères tunisiennes qui continue à appliquer les mêmes pratiques en vigueur sous le dictateur BEN ALI, il faut que cela cesse.”
Le monde pensait benoîtement que la révolution tunisienne permettrait de rendre le pays plus habitable. On aurait pu penser que la chute du dictateur était de nature à mobiliser les énergies pour reconstruire le pays sur de nouvelles bases. Or le vulgum pecus a comme l’impression que l’émigration massive des tunisiens ne participent pas de cette reconstruction. Et les questions qui me viennent à l’esprit sont les suivantes : que penser de citoyens qui fuient leur pays au lendemain d’une révolution démocratique? Ai-je vraiment envie de vivre avec des personnes qui ne veulent pas participer à la vie de leur pays d’origine, alors que celui-ci est à l’aube d’une nouvelle ère?
Quant aux autorités tunisiennes, elles ne s’embarrassent pas de pareils débats, les réfugiés venus de Libye sont « rapatriés ». On ne semblent pas leur demander si ils désirent rester sur place.
Source :http://www.tunisiesoir.com/index.php?option=com_content&view=article&id=39407:&catid=52:general
De plus les doléances de cette association se référent au droit communautaire en matière d’émigration. Ce droit est issu du traité Lisbonne, une sorte copier/coller du TCE qui a été rejeté par le peuple français en 2005. Les nouvelles règles imposées par le traité de Lisbonne ne sont pas d’essence démocratique. Afin de rafraîchir les mémoires, voici comment la France a adopté le traité de Lisbonne sans repasser par la case référendum :
“Pour être ratifier en France, le traité nécessite une modification de la Constitution Française. Le Congrés (Assemblée Nationale et Sénat) décide de ce changement par un vote au 3/5ème des voix. La majorité présidentielle n’a pas ces 3/5ème sans l’aide du Parti Socialiste. Si la réforme constitutionnelle est refusée le Président sera alors dans l’obligation de passer par un referendum pour adopter le Traité de Lisbonne.” [ Source : http://tvbruits.org/spip.php?article824 ]
Je ne reviendra pas sur le rôle de certains socialistes dans ce déni de démocratie. Quant à l’article ci-dessus, il faut en conclure que cette association trouve légitime des textes de lois qui ont été rejetés par le peuples français. Bien sûr, ce type d’argument ne semble pas peser lourd devant l’argument “humanitaire”. Mais plus le temps passe, plus je me méfie des arguments ” humanitaires”. L’Occident bombarde des Libyens avec des munitions contenant de l’uranium appauvri. Comme il beau “l’humanitaire”. Comme ils sentent bons les puits de pétrole.
Il est clair que ce genre de réflexion me vaudra quelques points Godwin. Mon opinion est la suivante: il est plus sain d’aider directement la Tunisie par un programme de coopération plutôt que d’en récupérer les “élites” par filtration de l’émigration clandestine.