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étoile noire sans papiers

Tribune libre

ZONES A RAFLES A STRASBOURG

La chasse ouverte aux sans-papiers est une réalité à tous les niveaux et toutes les échelles : rafles dans les structures sociales, rafles dans les foyers, check-point de la Police Aux Frontières (PAF) en ville et dans les gares, appels à la délation, perquisitions, etc.

Sur Strasbourg, comme partout en France et en Europe, la chasse aux “immigrés en situation irrégulière” s’accentue.

Ce matin encore, nous sommes quelques-uns a s’être coordonnés pour être témoins d’une nouvelle opération de chasse à la station de tram Porte de l’Hôpital à la rue de la 1ere armée. Contrairement à la dernière fois où il y avait deux voitures et jusqu’à 8 flics, ils ont été plus discrets : bagnole de flics garée en ruelle et seulement deux flics sur la station même, coordonnés avec les patrouilles policières du secteur. Contrôles au faciès pendant près de 3h dans le secteur, avec contrôles au talkie-walkie pour ceux qui avaient le malheur de ne pas avoir de pièces d’identification sur le moment. Pas d’arrestations. Nous avons demandé à un épicier qui dit voir ce genre d’opérations tous les deux jours voire tous les jours dans cette rue.

Il semble avéré que la même opération de la Police Aux Frontières a eu lieu simultanément au secteur du Faubourg National.

Voici un exemple de stratégie à adopter : étant donné que nous n’avons pas les capacités et forces pour venir à plusieurs groupes sur les différentes zones à rafles pour faire pression et chasser les chasseurs, il est déjà convenu avec plusieurs camarades de :

1/ repérer les zones à rafles simultanées

2/ afficher massivement dans ces endroits avec des messages clairs type “ICI ON RAFLE”, “ATTENTION ZONE A RAFLES, MEFIEZ VOUS DE LA POLICE AUX FRONTIERES”, “ICI ZONE A RAFLES, LA POLICE AUX FRONTIERES OPERE, NE SOYONS PAS COMPLICES”.

3/ selon les zones et le repérage d’une opération de la PAF, avoir le maximum de traces numériques en prenant photos et vidéos des contrôles afin de communiquer et mettre au grand jour ces opérations qui se veulent discrètes et dans l’ombre, comme une réalité politique et fasciste quotidienne dans les villes et les quartiers.

4/ parler avec les petits commerces des zones à rafle, épicerie, döner, bric à brac et autre, afin d’organiser une capacité de résistance collective et populaire dans les zones à rafle.

ORGANISONS-NOUS,
RESISTONS,

No Border, No Nation,
SABOTONS LA MACHINE A EXPULSER !