La “Une” plus six pages sur l’ennemi public n°1 des USA, Oussama Ben Laden, le 3 mai, dans Le Monde.
Anglo-“américain” [étasuniens, en réalité, faudrait-il dire pour être déjà moins “américain”, un continent, où l’on parle aussi espagnol, portugais, français, et des langues indigènes, quechua, aymara, etc.]
Anglo-étasuniens, donc, par les publicités de ce même quotidien de révérence pro USA/
En “une”, “What did you expect?” me demande, question rhétorique, une boisson amère pétillante.
Qu’on me parle français, en respectant la loi Toubon!
En page 5, une banque, pourtant bien implantée sur terre, m’enjoint de rejoindre son groupe et m’accueille d’un “Welcome” gonflé à l’hélium.
[Parenthèse:
En page 9, une entreprise du frère du président (français) qui a cassé les retraites se présente, en français, au moins, comme “un groupe paritaire, mutualiste, à but non lucratif“!
En page 12, accrochez-vous, une association pro-israélienne instrumentalise les victimes du génocide nazi non sans connotations antisémites par le lien avec le thème de l’argent :
En faisant un DON
Au titre de votre ISF
A la FONDATION FRANCE-ISRAËL
Vous contribuerez au DEVOIR DE MEMOIRE
Vous contribuerez au devoir de mémoire
Ces assassins de la mémoire juive, phagocytée par l’Etat-voyou israélien et ses amis, osent vous appeler à:
PARRAINEZ LE VOYAGE EN
ISRAËL D UN DESCENDANT
DE JUSTE PARMI LES
NATIONS EN FAISANT UN
DON DÉFISCALISABLE A
HAUTEUR DE 75 %!
Fin de la parenthèse.]
Page 28, enfin, en pleine page, j’ai la réponse à la question réitérée: “What did you expect?“. [Moi, je n’ai rien demandé, hein!]
Des fruits, plus, en prime, une belle femme à éventail avec la boisson pétillante amère.
En “une”, la moitié de la page, sur Ben Laden, avec cette incroyable citation “Justice est faite“…
Tu parles d’une justice! Ils confondent justice et vengeance aux USA, et au Monde?
On a vu les images obscènes du président Obama avec Hillary Clinton et quelques hauts-gradés, suivant en direct les 40 minutes de l’assaut contre le campement de Géronimo…De Ben Laden comme Peau-Rouge!
C’est tout juste si on nous a évité de voir ce qu’ils voyaient, même en différé. La tête de la Clinton, avec sa main sur la bouche, en disait assez.
Et cette explosion de joie de quelques centaines de citoyens, comme s’ils avaient assisté à une exécution capitale. Les bas instincts convoqués.
Et rien dans tout cela qui soit légal du point de vue du droit international encore, une fois de plus, foulé aux godillots par le gros bâton US.
Une exécution extra judiciaire, en réalité. Le shérif abat le méchant
“WANTED“! DEAD, NOT ALIVE!
Et fait disparaître le cadavre. Tout sauf une capture et un procès où auraient été révélées les accointances entre “Géronimo” et le shérif.
“En 2011, le nom “Geronimo” a été pris pour nom de code par les Américains pour désigner Oussama Ben Laden, notamment lors de l’opération militaire qui a abouti à sa mort à Abbottabad (Pakistan) le 02 mai 2011. Le message “Geronimo-EKIA”, contraction de “Geronimo, Enemy Killed in Action” (“Geronimo, ennemi tué au combat”) a servi au commando des forces spéciales américaines de la Marine pour aviser la Maison Blanche du succès de l’opération. Ce nom d’emprunt a suscité la colère des communautés indiennes américaines.” Wikipedia.
La loi et l’ordre, made in USA…Comme à Guantanamo!
Rajouté le 5 mai
Hommage à Geronimo
jeudi 5 mai 2011, par Al Faraby
“Il a fait un rêve”
“qui ça, Luther King ?”
“non… Geronimo”
“quel est ce rêve ?”
“on dit que la veille du jour où les hommes blancs sont arrivés en Amérique, il aurait rêvé que des hommes de couleur blanche viennent sur leurs terres pour exterminer son peuple”
“il était visionnaire”
“pourquoi ?”
“c’est précisément ce qui s’est passé”
“… !?”
Al Faraby
Jeudi, 05 mai 2011
Comme beaucoup d’Américains, la mort d’Oussama Ben Laden les a réjouis… Jusqu’à ce qu’ils apprennent le nom de code de l’islamiste. « Geronimo ». 48 heures après la liquidation du chef d’al-Qaida, la communauté amérindienne n’en revient pas que le Pentagone ait baptisé la capture du djihadiste du nom du guerrier apache,figure de la résistance indienne au XIXe siècle. « Ce lien établi entre un des plus grands héros indiens et l’ennemi numéro un des Etats-Unis est inconvenant », a dénoncé la directrice du personnel du comité des Affaires indiennes au Sénat, Loretta Tuell. « Les références impropres à la culture amérindienne sont légions dans notre société. Les conséquences sont dévastatrices sur l’esprit des enfants », a déploré la responsable.
Photo : Geronimo (premier à partir de la droite) et ses guerriers en 1886
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