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“Mon” “identité” “nationale“.

Merci aux étrangers de ne pas me laisser seul avec les Français!

Une foua kon-adi l’opportunisme politikar de l’initiative de l’ex-“socialiste“, devenu national (Achtung! Cheunépadi “national-socialiste” !), et prévenu le sinistre chasseur d’enfants kon nainterdit la publication de ceci sur le site de l’ignoble – mais on n’risque rien: lékip de censeurs veille…-, reste que cette question, de l'”identité” remise à la mode depuis que Le Pen sévissait (après avoir “sévicé” les Algériens) sous le Mythe Errant, et qui a été placée au premier plan, au même titre que les faits divers, dans les médias, pour détourner l’attention du chômage, de la misère, des profits des banques, de la précarité, bref de l’exploitation capitaliste, 7 question, donk, est D battue aux zincs ( et, bi uns, chénou, dans les Winstube et autres Bierstube, alors, allons-y Alonso, comme dit Pierrot le Fou.

“Identité”, was eesch dès?

D’abord une notion logique et mathématique: A égale A. Et si B égale B, alors A n’égale pas B. On peut remarquer ici déjà que pour affirmer l’identité de quoi que ce soit, même en logique, il faut déjà dédoubler la chose, pour dire qu’elle est identique à elle-même. Donc, tout en étant identiques, d’une certaine façon, A n’est pas égal à A, meinsch maier! Autrement dit, il faut de l’autre pour affirmer le même, du 2 pour affirmer le 1, n’est-ce pas, Badiou? Et A est déjà autre que “lui-même”, c’est comme quand on se regarde dans un miroir (en se rasant ou pas). Espérons que le lecteur ne se rase pas, lui.

L’identité échappe au temps

N’est identique que ce qui n’est pas corruptible, le vieux Parménide a dit ça mieux que moua il y a deux mille cinq cent années: l’Être est, le non-être n’est pas, et ne viens pas dire que le non-être est, sinon, gare à ta gueule à la récré! Mais en même temps Héraclite dit, “on ne se baigne pas deux fois dans le même fleuve” (et même pas une fois…) puis Platon les a raccommodés quelque peu, etc. Enfin Hegel est venu.

Passons maintenant aux réalités ni logiques ni mathématiques. Ce galet, ramassé sur la plage, est-il le même que lui-même? Non! Il était moins usé par la vague, il y a quelque temps, puis deviendra grain de sable. Pour affirmer qu’il est identique à “lui” il faut l’extraire du temps et de l’espace, même. C’est le concept de galet qui est égal à lui-même, contre tous les non-galets. mais essayez de faire une troisième Intifada en balançant des concepts de galets! Compris les keufs?

Cette rose, ce matin éclose, vous le savez, le pouète l’a dit, fanera et périra ce soir: elle a vécu ce que vivent les roses, l’espace (sic) d’un matin. Et hop à la poubelle (verte, hein). Et votre chien, chat, hamster, et vous-même? Une fois rasé, si vous en avez, ou démaquillée, si vous en êtes, vous n’êtes plus le (la) même).

Alors, les Nations, vous pensez bien que ça va être hard-hàrt-schwer, *Alsadico, d’affirmer et de prouver leur “identité”! A moins de croire comme certains, maurrassiens ou fascistes ou nationaux républicains qu’il existe une (des) nations (s) substantielle(s), c’est à dire une âme de la nation, indépendante des nationaux eux-mêmes, qui perdurerait à travers le temps et affecterait (un gène national…) chacun des membres de cette nation. En somme, ce kon nous racontait jadis, chez Mallet-Isaac, avec “nos ancêtres les Gaulois”, bien connu de Lille à Tombouctou et de Brest à Oberschaeffolsheim. Et gare à ceux qui n’ont pas le bon gène, qui sont sans gêne et crachent par terre.

Vu d’Alsace-Moselle

Vu d’Alsace-Moselle, d’ailleurs, l’identité nationale française, ça fait vraiment rigoler. Conquise sous Louis XIV, révolutionnaire en 1789, l’Alsace, depuis des siècles, partie du monde alémanique, a été abandonnée par Paris suite à la défaite de Napoléon III, a été allemande de 1871 à 1918 , jouissant de droits sociaux inconnus dans la France de l’intérieur, appelée aussi Vieille France. Pourvue d’un Parlement, le Landtag en 1911, elle a été “réintégrée”, comme ses habitants, d’ailleurs, par le traité de Versailles, dans la France jacobine de la 3e République, sans que le plébiscite prévu ait pu se dérouler, l’état-major français jugeant que les applaudissements des populations le 22 novembre 1918 valait consultation démocratique.

Ces Alsacos-Spuntz parlaient (et parlent encore) un dialecte du Hochdeutsch, l’alsacien, ou le francique-rhénan, une langue “barbare” aux oreilles françaises. Il était chic, et obligatoire, de parler allemand, et interdit de parler français lors de l’annexion au Reich millénaire du petit caporal moustachu qui fait encore bander nos Führers actuels, de Blocher à Haïder (paix à son “âme”) ou Spieler.

Les Alsaciens, on les tenait et on les tient encore, du fait qu’ils ont fait la guerre sous le Kaiser Wilhelm II, normal, ils étaient allemands, puis ont été incorporés de force dans la Wehrmacht, envoyés sur le front russe; certains ont été du “mauvais côté” à Oradour, alors que d’autres étaient du “bon côté”. Mais les victimes du massacre, comme les assassins n’étaient-ils pas tous du mauvais côté? Des perdants de l’histoire? Depuis, on leur a coupé la langue. Et ils votent à droite ou gauche molle.

Après 1918 et après 1945 il est devenu chic de parler français. Si la maitrise préalable de la langue française, la “langue de la République” devient une condition pour accueillir les zétrangers, alors il faudra dénaturaliser quelques vieux Alsaciens qui ont été à l’école allemande avant 1918 ou entre 1940 et 1945. Sans parler des Alsaco-maghrébins, turcs et/ou kurdes et des prostituées bulgares, mais elles sont “étrangères” quoique européenne, comprenen qui pourra.

Si en plus vous introduisez les variables religieuses ou ethniques, ça se complique encore. C’est quoi l’identité nationale française des Juifs alsaciens? Ou des ex colonisés d’Afrique noire ou du nord devenus franco-alsaciens, sans parler de leurs enfants et petits enfants, ceux qui paraît-il tiennent les murs au Neuhof ou encombrent les halls d’immeubles de Hohenstein (Hautepierre) au point qu’on leur concocte une loi rien que pour eux! Et tous ces gus, y savent pas la Marseillaise, d’après Jean-Philippe Maurer et conchient, quand ils ne le crament pas, le drapeau, sauf ceux qu’ils arborent aux mariages bruyants place Broglie -à Paris ils disent Breuil, ici on prononce toutes les lettres- quand les équipes nationales des pays d’origine de leurs pères courent sur le gazon. Quel plaisir quand nos ex-colonisés battent la France! Il faudrait un appartemenet une cellule d’écoute psy (c’est Besson!) pour accueillir les Nations battues. Depuis peu on se souvient enfin que ce sont des “nègres” et des “bicots” qui ont libéré l’Alsace avec la 2e DB. Il était temps. Mais les pensions militaires (cristallisées sous 2 Gaulle) n’ont pas été revalorisées, n’est-ce pas André Bord?

Quant aux Juifs d’Alsace, aschkenazes pour les plus anciens, “desouche” en Alsace depuis plus longtemps que Spieler, probablement, ou séfarades-orientaux,venus d’Algérie, du Maroc,et tous les autres de l’Europe de l’est entre les deux guerres ou plus tard, quelle est leur identité nationale française?Liberté, égalité, fraternité! Laïcité (qui n’existe pas en Alsace-Moselle…). Ni assimilation ni communautarisme. La chose, pas les mots sur les frontons des mairies! Qui devrait interdire à Besson sans les Lumières d’expulser 27 000 êtres humains nés ailleurs, comme le père de Sarkozy.

Certes, autrefois, on avait des Israélites français (beurk) -c’est encore le I du CRIF…cher à Jean Kahn. Ils étaient en voie d’assimilation, mais patatras, Hitler et Vichy et l’annexion sont venus et même les médailles françaises ne protégeaient pas de l’extermination, contrairement à ce croyait le grand rabbin venu solliciter Pétain d’épargner les Français israélites qui avaient combattu pendant la Grande Guerre. Ce sont donc les Juifs étrangers, polaks, hongrois, allemands, etc, qui ont d’abord brûlé -Juifs étrangers d’Abord!- dans les fours, puis le tour des Français est aussi venu. Le patriotisme, celui du grand historien Marc Bloch par exemple, dont a parlé Léon Strauss, il y a peu au Club III de la rue Hirschler, révoqué par le régime du maréchal-nous-voilà, fusillé par Klaus Barbie, comme résistant,(de même que mon père, otage, pour le seul fait d’être juif) ne protégea pas.

“Identité nationale” au service du capital!

Alors que le capitalisme mondialisé détruit les États-nations, nés au 19 e siècle, (à l’exception d’Israël, né en 1948, on voit ce que ça donne pour les Palestiniens) , et des États issus de la décolonisation, et de l’éclatement de l’ex Yougoslavie, et que l’Europe les dissout peu à peu, il est pour le moins paradoxal de nous servir la soupe (au cochon, réchauffée au micro-onde), de la Patrie, -avec le travailler plus, et la famille …recomposée). Le Préfet jean Moulin aurait-il organisé les réunions à l’appel du ministre de la chasse aux enfants? Serait-il membre des “Désobéissants”?

On soupçonne que cette mobilisation préfectorale générale n’est là que pour capter à nouveau aux Régionales, les voix du F-Haine et des Français de droite comme de gauche, inquiets, qui pensent, et disent que tout fout l’camp, alors que ce sont surtout les emplois qui se cassent ailleurs (merci patron) et le chômage de s’installer et la misère et la jalousie à l’égard de ces boulangers étrangers qui viennent voler le pain des Français…

C’est tellement plus simple de s’en prendre à l’Autre (du même). Lisez Lévinas! Surtout kilapa la même tronche que toi, et même quil porte burqa, dans ce cas c’est une elle. Au lieu que lé zouvriers qui n’ont pas de patrie, se coalisent contre le capital, on les fait se diviser entre ouvriers français et “étrangers”. La haine de classe est métamorphosée en haine raciale, xénophobie, islamophobie. Sus aux zétranges zétrangers, à leurs enfants et petits enfants, les barbares des “quartiers”! Divisons pour régner : on se frotte les mains sales au Medef et dans les officines nationalistes.

…à suivre