Les DNA ont encore réussi un tour de force!

Le Journal n’a pas publié le communiqué de presse annonçant le rassemblement du 17 octobre à 17h30 au pont du Corbeau!

Elles se sont contentées de publier celui d’associations algériennes qui pratiquent depuis des années la division en appelant le même jour, à la même heure, sur un autre pont de Strasbourg, ignorant les dizaines d’associations unies qui appellent au pont du Corbeau.

Pire, les DNA  publient ce dimanche un point de vue scandaleux de Roger Wiltz, sauf erreur, journaliste aux…DNA, qui s’en prend à une “commémoration partielle” selon lui!

Faire le reproche à des associations de commémorer le massacre du 17 octobre 1961, alors que l’État ne fait rien, c’est déjà assez gonflé.

Mais écrire comme il le fait que la marche pacifique des Algériens le 17 octobre 1961 était “provocatrice” signe son auteur.

Roger Wiltz voudrait qu’on mette sur le même plan, dans une balance pseudo équilibrée, le massacre du 17 octobre, les crimes de l’OAS, ceux du FLN le jour de l’indépendance,les assassinats des harkis (abandonnés par le pouvoir français), etc.

Outre que l’objectif des associations qui appellent au 17 octobre 2011 sur le pont du Corbeau se limite à cet objectif, et n’a pas pour objet de traiter de toute la guerre d’Algérie, faut-il rappeler à ce monsieur que l’on attend toujours la reconnaissance par la France de ce crime contre l’humanité accompli en plein Paris sous le général de Gaulle, avec Roger Frey comme ministre de l’intérieur et le sinistre Maurice Papon en préfet de police, qui s’était déjà exercé contre les juifs de Bordeaux.

 

A Strasbourg, lundi 17 octobre 2011, au Pont du Corbeau, de 17h30 à 19h

17 octobre 1961
50e anniversaire ce lundi, 17h30-19h

au Pont du Corbeau à Strasbourg.

Film « Octobre à Paris » actuellement à l’Odyssée et le 17 octobre à 20h « Ici on noie des Algériens », au cinéma Star – St Exupéry, suivi d’un débat.

Le 17 octobre 1961, des dizaines de milliers d’Algériens manifestaient pacifiquement à Paris contre le couvre feu discriminatoire qui leur avait été imposé par Maurice Papon, Préfet de police de Paris. Ils défendaient leur droit à l’égalité, leur droit à l’indépendance et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.
Ce jour-là, et les jours qui suivirent, des milliers de ces manifestants furent arrêtés, emprisonnés, torturés ou, pour nombre d’entre eux, refoulés en Algérie. Des centaines perdirent la vie, victimes d’une violence et d’une brutalité extrêmes des forces de police.

50 ans après, la Vérité est en marche. Cependant, la France n’a toujours pas reconnu sa responsabilité dans les guerres coloniales qu’elle a menées, – en particulier la Guerre d’Algérie – non plus que dans le cortège de drames et d’horreurs qu’elles ont entraînés, comme ce crime d’Etat que constitue le 17 octobre 1961. Certains osent encore aujourd’hui continuer à parler des «bienfaits de la colonisation», célébrer le putsch des généraux à Alger contre la République et le pouvoir encourage les nostalgiques de l’Algérie Française et de l’OAS.

On ne construit pas la démocratie sur des mensonges et des occultations.

50 ans après, il est temps :
que les plus hautes Autorités de la République reconnaissent les massacres commis par la Police parisienne le 17 octobre 1961 et les jours suivants, comme un crime d’Etat.
– que « la Fondation pour la Mémoire de la Guerre d’Algérie » soit supprimée.
– que la liberté d’accès aux archives soit effective pour tous, historiens et citoyens.
– que la recherche historique sur ces questions soit encouragée, dans un cadre franco-algérien, international et indépendant.

Partout en France sont organisés en ce 17 octobre des rassemblements, y compris une manifestation à Paris avec le « collectif 17 octobre ».

A Strasbourg, le rassemblement est organisé à l’initiative du « collectif D’ailleurs nous sommes d’ici » qui regroupe ASTU Actions Citoyennes, Attac Strasbourg, Attac Vosges du Nord, CALIMA, Europe Écologie Les Verts-Alsace, FSU 67, Jeunes Écologistes Alsace, Mouvement des Jeunes Communistes 67, Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples – comité de Strasbourg, NPA 67, PCF 67, Union Juive Française pour la Paix.
Est signataire aussi : La Ligue des Droits de l’Homme – Strasbourg.