Absentéisme scolaire : 160 cas de suspension des allocations familiales
“Cent soixante familles” ont vu leurs allocations familiales suspendues pour absentéisme scolaire depuis l’entrée en vigueur, en janvier, du décret de la loi “Ciotti”, a annoncé jeudi 1er décembre 2011 Luc Chatel, qui se réjouit que 99,5 % des cas aient été résolus “uniquement en convoquant les parents”.
« Il y avait 32 000 familles qui avaient été alertées parce que leur enfant était absentéiste. Elles ont été convoquées à l’inspection d’académie, dans le collège (ou) dans le lycée avec le principal ou avec les équipes d’encadrement », et « la moitié des cas ont été résolus après ce premier entretien », a dit le ministre de l’Education nationale sur i-Télé.
« Les autres ont bénéficié d’un deuxième entretien » à l’issue duquel « 160 (familles) seulement ont fait l’objet d’une suspension » des allocations familiales, a ajouté M. Chatel.
Ca marche la menace – « Cela veut dire qu’on a résolu 99,5 % des cas uniquement en convoquant les parents. Cela veut dire que la menace d’une suspension des allocations familiales, qui a été très décriée, ça marche. Cela responsabilise les parents ; ils se rendent compte qu’ils doivent s’impliquer dans la scolarité de leur enfant, et leur enfant revient à l’école et c’était ça l’objectif », a-t-il conclu.
Interrogée par l’AFP, la Caisse nationale d’allocations familiales (Cnaf) a confirmé que « 160 décisions de suspension d’allocations familiales » avaient été prises depuis janvier, pour des familles vivant dans 27 départements dont la liste n’a pas été communiquée.
Le décret, qui permet d’appliquer la loi visant à lutter contre l’absentéisme scolaire en suspendant ou supprimant les allocations familiales, est entré en vigueur le 24 janvier.
La proposition de loi du député (UMP) Eric Ciotti avait été adoptée en juin 2010 par l’Assemblée, puis votée dans les mêmes termes en septembre au Sénat.
« En cas d’absentéisme scolaire (au moins 4 demi-journées sur un mois), le directeur de l’organisme débiteur de prestations familiales est tenu de suspendre, sur demande de l’inspecteur d’académie, le versement de la part des allocations familiales dues au titre de l’enfant absentéiste », selon ce décret.
Cette proposition de loi avait été très critiquée dans la communauté éducative, le gouvernement assurant lui qu’il s’agissait de « l’ultime recours » dans le dispositif de lutte contre l’absentéisme scolaire.