Après-midi d’Alsace à la salle blanche de la librairie Kléber, hier.

On a d’abord rencontré Albert Strickler qui poursuit, année après année, son œuvre d’un journal quotidien.

Jean-Paul Klée l’a présenté avec sa manière bien à lui, ses mots en avalanche, mais lentement articulés, et son souffle inimitable.

jp klee a strickler

Martin Adamiec a lu une sélection de textes, puis l’écrivain lu-même a pris le relais avec une page dans une roseraie au-dessus du lac de Lucerne.

Ses lecteurs le lisent chacun à sa manière.

Klée l’a lu en 36 heures, d’une traite!

Certains suivent le calendrier à partir du 1er janvier; d’autres lisent la page du jour, d’autres encore ouvrent au hasard. A chacun son chemin.

Dans ce gros journal, ni politique, ni économie. Juste le monde dans sa splendeur. Les petites choses de la vie.

L’écrivain se lève tôt pour écrire, vers cinq heures du matin,  ( sur le clavier) une heure environ.

La traversé des éphémères (Petites Vagues)

A 17heures, place à Sido Gall, poète, écrivain, chanteuse.

Elle lisait elle-même ses textes, en français et alsacien, accompagnée par le contrebassiste Jean-Luc Miotti.

Très élégamment vêtue, comme toujours, avec sa couronne de cheveux blancs bouclés, ses lunettes fines, son petit sourire discret, son retrait, elle lisait debout, de sa voix feutrée, se rasseyant à chaque intermède musical.

Elle a terminé par un double hommage à son éditeur, Armand Peter, toujours aussi discret, au bord de la salle et à François Wolfermann, maitre d’œuvre de la salle blanche.

On a bien aimé son texte sur la boutique Musistra et ses animateurs, père et fils, autrefois dans une rue des Hallebardes qui n’était pas encore totalement vouée à la fringue.

Le temps d’écrire (BF éditions)

Pendant ce temps, sur la place, sous les fenêtres de la librairie, et pendant le rush des soldes, les Indignés de Strasbourg, peu nombreux, mais présents commençaient l’année 2012 à leur façon.

Samedi 14 janvier 2012 les « indigné-es » de Strasbourg se sont associé-es à l’appel national d’une journée de mobilisation sur le thème de la lutte contre la précarité et pour l’emploi, dans le cadre de la journée mondiale des assemblées populaires !

Pendant plus de 8 heures nous avons occupé-es pacifiquement la place Kléber à Strasbourg. De nombreuses personnes sont venues parler avec nous. A la tombée de la nuit certain-es d’entre nous ont décidé de reprendre l’exemple de nos camarades Espagnols ou Etats-uniens et d’occuper la place pacifiquement. La police a, sans raison apparente,  voulu les déloger. Un de nos camarades a été interpellé et est encore, aujourd’hui Dimanche 15 janvier 2010, à l’hôtel de police de Strasbourg 34 route de l hôpital.