État de siège samedi matin à Strasbourg pour le défilé annuel des Kurdes d’Europe pour l’autonomie du Kurdistan et la libération de Ocalan.
Pendant tout le défilé, de la gare aux environs du stade de la Meinau, un hélicoptère de la gendarmerie survolait le cortège.
Des dizaines de camions de CRS équipés de grilles anti-émeute, comme lors de la manifestation contre l’ Otan, bloquaient les rues avoisinantes sur le parcours.
Certaines voies étaient totalement vidées et interdites d’accès sauf aux résidants ou aux personnes travaillant dans le secteur.
Il y avait, selon la police, 9500 manifestants, chiffre sans rapport avec la réalité. Ils-elles étaient près de 30 000 en fait.
Beaucoup de jeunes, manifestement, trouvaient du carburant frais dans les révolutions arabes pas encore terminées.
La photo du leader emprisonné, Ocalan, répétée par milliers, avait un petit goût ancien de culte de la personnalité qu’on ne voit nulle part ailleurs.
Ce qui ne doit pas empêcher de soutenir la cause de ce peuple dispersé sur plusieurs États du Proche-Orient.
Photo-reportage:E.B.