Malgré les pressions et la fermeture de l’Université Paris 8, le colloque « Israël : un État d’apartheid ? » s’est tenu les 27 et 28 février, à la Bourse du travail de Saint-Denis. Comme prévu, ce sont pas moins de 300 personnes qui ont assisté aux tables rondes pendant ces deux jours. Les interventions des invités et les débats ont été d’une grande qualité, et malgré quelques difficultés liées au changement de lieu d’organisation de l’événement, nous pouvons dire que ce colloque est une réussite.
Contrairement à ce qu’ont affirmé, avant la tenue du colloque, les détracteurs de l’initiative, au premier rang desquels le CRIF et ses affidés, aucun « trouble à l’ordre public » et aucun « dérapage » n’a évidemment été constaté. Le Président de Paris 8, qui a repris à son compte ces soi-disant « menaces » pour justifier sa décision d’annuler l’autorisation accordée au colloque, aura d’autant plus de mal aujourd’hui à continuer de défendre bec et ongles sa scandaleuse décision.
La fermeture de l’Université Paris 8 les 27 et 28 février était une décision grave et irresponsable. La bonne tenue du colloque démontre que cette décision était en outre grotesque et ridicule.
Qui plus est, cette fermeture a empêché des centaines d’étudiants, traités comme des êtres immatures qu’il fallait protéger du colloque (et d’eux-mêmes), de pouvoir assister, au sein de leur université, à des interventions et à des débats qui leur auraient permis de s’informer, d’exercer et de développer leur esprit critique.
Nous regrettons enfin que toutes celles et tous ceux qui ont contesté le sérieux et le pluralisme des intervenants ne soient pas venus assister et participer aux débats. Il est vrai qu’il est plus aisé de jeter des anathèmes et de demeurer dans l’ombre que de constater et de reconnaître que l’on s’est, volontairement ou non, trompé.
A n’en pas douter, de nouvelles initiatives du même type seront organisées et nous nous félicitons déjà que vendredi soir à l’IEP de Lyon ait lieu une conférence autour de la même question : « Israël, un État d’apartheid ? ». Nous espérons que tous ceux et toutes celles qui nous ont soutenus, mais aussi les sceptiques, se joindront à ces prochains événements, afin d’isoler encore un peu plus les petits procureurs de l’inquisition qui s’attribuent le droit de décider quelles questions peuvent être posées dans les universités.
A bas la censure, vive la liberté d’expression !