Monsieur le Premier Adjoint,

L’intersyndicale CGT-CFDT-UNSA-CFTC-SUD-FO-FAFPT conformément à ce qu’elle a exprimé lors de la réunion entre l’ensemble des syndicats, les élus et la Direction générale, le 14 mars dernier, tient à formaliser sa position.

Elle rappelle en préambule que l’attente des agents de la collectivité porte sur une revalorisation significative en termes de pouvoir d’achat et ce, particulièrement dans le contexte de crise économique actuelle.

Une telle opportunité devait initialement leur être offerte par le biais de la clause de revoyure négociée en 2008 entre l’ensemble des syndicats et l’Administration. C’est à ce titre, et consécutivement aux dispositions très dures qu’avait prises le Gouvernement vis-à-vis des collectivités (suppression de la taxe professionnelle en particulier), qu’une revalorisation échelonnée sur 5 ans du régime indemnitaire des agents de catégories B et C avait été acceptée par les organisations syndicales.

C’est bien aussi cette raison qui a prévalu lorsqu’elles ont accepté une revalorisation somme toute modeste qui vous le savez, au bout du processus, c’est-à-dire en avril 2013 se soldera par un gain de 35 euros mensuels pour un agent B ou C.

Or, cette clause de revoyure qui devait donner une suite positive au sens des responsabilités des syndicats, conscients des difficultés économiques des collectivités locales de l’époque, se traduit aujourd’hui par une simple fin de non recevoir au sens général, ce qui, vous le comprendrez n’est pas recevable.

Nous en avons profité pour rappeler qu’une revalorisation permettant d’atteindre, en avril 2013, le seuil symbolique de 500 euros ne consistait en réalité qu’un effort d’environ 6 euros mensuels par agent de catégorie C et B.

Il ne s’agit donc pas pour nous de demander l’impossible à la collectivité qui, et nous le comprenons, doit aussi souscrire à un effort conséquent vis-à-vis de l’ensemble de nos concitoyens.

Nous tenons à redire avec force que nous attendons des élus majoritaires de la collectivité des actes qui leur permettent de se mettre en conformité avec les déclarations du candidat qu’ils soutiennent à l’élection présidentielle.

L’art de la politique c’est aussi savoir déplacer des curseurs dans le cadre de ses choix. En l’occurrence nous souhaitons un glissement de ces curseurs « vers le social ».

Permettez nous à ce propos de formuler à nouveau nos revendications essentielles qui ont été abordées largement lors de la dernière réunion. :

Revalorisation du régime indemnitaire des agents B et C avec une mesure minimum portant le montant du RI perçu en avril 2013 au seuil symbolique de 500 euros.
Revalorisation des chèques vacances.
Indexation du RI permettant d’éviter une cristallisation de ce dernier.

L’intersyndicale acte suite aux débats qui ont eu lieu, certaines avancées :

Votre proposition d’indexer le RI de tous les agents sur la valeur du point d’indice et ce de manière « sécurisée », y compris sur la prime qualité des agents du stationnement.
La remise en chantier du fonctionnement, avec une possible revalorisation de l’enveloppe globale, des chèques vacances.
Des mesures de rattrapage concernant les RI des moniteurs-éducateurs et des infirmiers et infirmières..

Nous considérons cependant que globalement le compte n’y est pas et que les rares avancées obtenues sont distillées au compte goutte.

Nous avons bien entendu votre argumentation et votre proposition de reporter ces discussions à l’année prochaine, c’est-à-dire après les élections présidentielles mais ne la partageons pas.

Notre rôle en tant que représentants des agents de notre administration c’est avant tout de rester attentifs aux difficultés qu’ils rencontrent au quotidien et à la situation de plus en plus alarmante à laquelle, avec leurs familles, ils ont à faire face.

Pour nous et quelque soit l’issue du scrutin présidentiel, l’urgence de trouver du pouvoir d’achat reste notre priorité.

En conséquence, l’intersyndicale tient à vous faire part de sa déception quant à la faiblesse des propositions faites et en informera largement les agents de la collectivité.

Nous restons à votre entière disposition, si vous souhaitez, au regard de notre courrier, ouvrir de véritables négociations portant sur une revalorisation “significative” du régime indemnitaire des agents de catégorie C et B de la CUS vis à vis desquels, nous le redisons avec force, vous avez en tant qu’élu une forte responsabilité.

Pour la CGT – CFDT – UNSA – CFTS – SUD – FO – FAFPT