Et dites haut…
2h45 de débats, plans de coupe compris, malgré les annonces, et le nominé, à ma “gauche” est François Hollande.
Battu, le challenger à ma droite, Nicolas Sarkozy.
Battus aussi, par abandon, contraint à faire tapisserie, Pujari et Ferradas, qui n’ont presque jamais pu placer un mot (qui s’en plaint?) pour organiser le choc. Pujari la bouclant, l’air de se dire, mais à quoi je sers, Ferradas, oscillant entre la sidération et le rôle de la blonde idiote, sourire magazine pipeule au-dessus du décolleté.
Les muets du sérail:
D’un bout à l’autre, le candidat à la présidence a dominé le candidat-président.
D’abord sur la forme. Hollande a conservé tout au long sa stature déjà présidentielle, calme, le ton égal même quand il balançait mine de rien quelques Scuds bien ajustés. L’autre donnait l’impression de toujours partir à l’assaut d’un roc quasi inébranlable. Il avait provisoirement abandonné les outrances buissonnières et n’a prononcé qu’une fois le nom de la vague bleue, tout en ramenant les piscines, la burqa et la viande..
Il a prononcé plusieurs fois le mot mensonge, comme un qui le pratique allègrement. Il nous a fait le remake de Chirac avec son “je ne suis pas votre élève”, incapable d’inventer des formules nouvelles qu’on repasserait en boucle dans cinq ans.
Sur le fond, Sarkozy a été constamment contraint de défendre son bilan alors que Hollande, le démolissait, tourné vers l’avenir proche.
Quant au futur président, il en a rajouté, à la louche, avec la répétition lourdingue de “moi, président, je...”. Il s’y voyait c’est sûr.
Sur le fond, on retient que Sarkozy s’est mélangé les pédales ou les fiches, quand il a confondu la question de l’immigration avec celle des centres de rétention. Ni l’un ni l’autre n’ont distingué immigrés et étrangers, les premiers pouvant être français.
“Qu’est-ce qui lui permet de dire que quelqu’un, parce qu’il a telle religion, va avoir un comportement communautaire ? Il n’a pas un comportement communautaire lui, de petit blanc insolent, raciste ?”
J-L Mélenchon Le Monde
On notera que sur ce dossier, comme sur le nucléaire, le candidat à la présidence a perdu et perdra beaucoup de voix du côté des amis, plus nombreux qu’il ne croit, des étrangers, et aussi des antinucléaires ravis du coup de pub de Greenpeace.
Comme à l’habitude, les questions internationales ont été reléguées à la fin. Et pas un mot sur la Palestine. La quoi?
Pour le reste, reportez-vous à vos sources d’information habituelles.
Dont: