Causeur, causeuse…”d’accord ?”
Elisabeth Lévy était à la librairie Kléber pour présenter sa dernière contribution à la marinisation des esprits, La gauche et le réel, en compagnie de l’inévitable et indéboulonnable (pour combien de temps encore?) François Miclo.
Bavarde comme à l’habitude, et buvant une boisson brune gazeuse aussi light que le discours décomplexé sarkozo-mariniste qu’elle tenait, elle affirmait sans rire que les “idées” du FN, enfin privé de son président (sauf “d’honneur”) étaient devenues fréquentables.
La fille de son père serait devenue audible, selon Mme Lévy qui se retrouve en compagnie de Renaud Camus qu’elle a défendu, devant le rappel de ses saillies antisémites. Voir la vidéo ci-dessous.
Elle a abondé dans la thèse du prétendu “grand remplacement” selon laquelle les peuples européens indigènes seraient voués à la disparition sous les assauts de l’islam.
Du Breivik, sans les armes!
E. Lévy est partie à l’assaut de la “gauche morale” qu’elle accuse de vouloir attenter au libre débat. Cet hymne à la liberté d’expression que peu, de ce côté, mettent en cause, lui évite de juger du fond des idées.
C’est ainsi que citant Finkielkraut ( “black, black, black“, l’équipe de France de foute…), et quelques autres, dont, dans son livre, Zemmour-de-la-honte, en nouvelle réac revendiquée, elle décomplexe tous ceux qui hésiteraient encore à mariniser leur esprit. Entre Manuel Valls et Nadine Morano, elle a son strapontin réservé.
Quand elle parle des prisons c’est pour associer leur fréquentation à l’origine ethnique des détenus.
Quand elle se plaint, à juste titre, comme le créateur du Parti de l’In-nocence, du bruit qui empêche, de vivre et de penser, au lieu de le ranger dans les incivilités communes répandues, elle l’attribue quasi exclusivement aux individus à capuche!
Idem lorsqu’elle répond à l’étude récente selon laquelle, si on est basané ou plus, on risque plus que les “desouche” les contrôles policiers. La criminalité, c’est toujours l’autre…
Les mêmes, petits délinquants, fréquentant plus le métro que ne le font les actionnaires, cela suffit à comprendre pourquoi Mme Bettancourt, à défaut d’avoir la s(S)anté, ne la fréquentera pas pas plus que de nombreux délinquants en col blanc.
Sous prétexte de s’en prendre à une certaine gauche des beaux quartiers, Mme Lévy, ethnisant la question sociale, pour défendre le “mode de vie français” sarkolepénisé, comme Guéant notre civilisation, participe à sa mesure, en compagnie de quelques autres, au brunissement de la pensée.
Le public de la Salle Blanche, assez apathique, à deux ou trois exceptions près, mais différent du public habituel, semblait, hélas, tout acquis à cette mauvaise cause. Et une psy un peu connue sur la place, connue de la causeuse, et appelée par son prénom, n’a rien trouvé d’autre à relever que la proximité du “réel” lévyen avec “le réel lacanien“…
Il a provisoirement la gueule de Jean-Marine.
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Zemmour/Lévy contre la Licra