Sarkozy est viré et on peut s’en réjouir. C’est sans doute la première défaite politique en Europe pour les tenants de l’ hyperaustérité. C’est aussi la défaite de la droite arrogante qui, ces dernières années, s’est
attaqué aux droits des salarié-es, aux droits des femmes, aux conditions de vie des plus précaires, des plus pauvres et des immigré-es.
Mais, si le soulagement est grand, l’espoir reste fragile. La pression des
marchés financiers va monter dans les semaines qui viennent pour
contraindre François Hollande à ratifier le Pacte budgétaire imposé par
Angela Merkel et Nicolas Sarkozy, avec en guise de « renégociation »
quelques vagues déclarations et mesurettes européennes sur la croissance.
Ce nouveau traité qui interdit les déficits publics et impose une
austérité sans limite, doublée d’un productivisme aveugle qui met à mal la
nature, le travail et le travailleur, va pourtant enfoncer l’Europe dans
la dépression.
La social-démocratie française et européenne n’a pas encore pris la mesure
des ruptures nécessaires pour inverser la tendance. Pourtant les forces
progressistes n’ont aucun droit à l’erreur. En cas d’échec en France, la
droite et l’extrême droite, dont les convergences xénophobes et
autoritaires s’affirment aujourd’hui sans ambigüité, ramasseront la mise
de la déception et du désespoir.
Le seul moyen, pour les citoyens, pour le peuple d’empêcher cela : la
mobilisation sociale, l’intervention directe dans les affaires de la cité.
Il existe, dans notre pays des mouvements sociaux forts qui peuvent servir
à cette nécessaire réappropriation démocratique. Syndicats, les
associations, les organisations progressistes doivent maintenant
s’entendre pour construire un bloc uni contre la crise.
Les Indigné-es de Strasbourg se proposent de devenir le lieu où se
fédéreront ces différentes résistances. Ils et elles vous invitent à venir
en discuter lors de leur journée d’action, samedi 12 mai prochain.
Dès 10h place Kléber pour un mur d’expression libre, et surtout à partir
de 14 h pour une Assemblée populaire, Place de la République. Si vous le
souhaitez, vous pouvez, aussi, venir à partir de 12h au même endroit pour
partager un repas et partager vos expériences.