Trois jeunes Juifs portant kippa ont été violemment agressés à Villeurbane samedi dernier.

Le Monde

Trois jeunes juifs portant la kippa ont été agressés samedi 2 juin au soir à Villeurbanne, dans la banlieue de Lyon, par une dizaine d’individus qui les ont frappés à coups de marteau et de barre de fer. Un des jeunes agressés a eu une plaie ouverte au crâne et une jeune fille a été atteinte à la nuque, selon le ministère de l’intérieur. Brièvement hospitalisés, ils sont ressortis tous les trois de l’hôpital samedi 2 juin au soir avec cinq jours d’interruption totale, a précisé la police.

Manuel Valls a estimé qu’il s’agissait d’une agression antisémite “d’une extrême gravité” et rappelé “sa détermination à lutter contre toute agression à caractère religieux”. “Ces actes d’une extrême gravité sont une attaque délibérée contre notre modèle républicain qui doit permettre à tous, sans distinction, de vivre librement et en toute sécurité son appartenance religieuse, selon le communiqué du ministère de l’intérieur. Manuel Valls assure de la mobilisation totale des services de police sur place afin que les auteurs de cette agression soient, comme le prévoient les lois de la République, interpellés et mis à la disposition de la justice.”

À COUPS DE MARTEAU ET DE BARRE DE FER

Les faits se sont déroulés samedi vers 18 h 30, à proximité de l’école juive Beth Menahem de Villeurbanne. Trois jeunes juifs d’une vingtaine d’années, portant une kippa, ont été “insultés et bousculés par trois individus”. Les agresseurs, rejoints quelques minutes plus tard par une dizaine de personnes, sont revenus à la charge. S’en est suivi un “échange de coups” durant lequel “deux des trois jeunes” ont reçu “un coup de marteau et un coup de barre de fer au niveau de la tête”, selon la police. Le troisième jeune a été frappé au bras.

A leur sortie de l’hôpital, les trois victimes ont déposé plainte et la police a ouvert une enquête. Cette dernière a confirmé avoir retenu l’information, rendue publique par M. Valls, invoquant “le secret de l’enquête” par souci d’efficacité. “On cherche les auteurs dans la plus grande discrétion”, a déclaré un responsable policier.

F2C:

Evidemment, le BNVCA monte au créneau. C’est une des officines qui poursuit en justice, sans grand succès, en général, les militants pour le respect du droit qui appellent au boycott des produits israéliens.

Aussi racistes que l’ex-président qui parlait “d’apparence musulmane“, ils évoquent une “origine maghrébine”  [des Juifs séfarades qui auraient attaqué des Ashkenazes?]. L’heure serait grave, en effet!

Le président de la Licra, plus honorablement, s’inquiète du fait qu’on puisse être agressé parce ce qu’on porte une kippa. Oui, et si c’est un hidjab, ou tout autre tenue dite musulmane? Ou Sikh? Mais là, c’est l’Etat qui a fait une loi contre les “signes religieux” donc contre les jeunes filles musulmanes scolarisées! Et il prétend même aggraver la situation en interdisant l’accès de services (sévices?) publics aux musulmanes! Jadis, c’était interdit aux Juifs, sous Pétain.

“SE MÉFIER DU DÉLIT DE FACIÈS”

Le Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme (BNVCA) a réagi à cette “agression violente antisémite”. Les agresseurs, décrits comme étant “d’origine maghrébine”, ont “proféré des insultes en rapport avec la religion juive” des victimes, selon le BNVCA. “On est au XXIe siècle et on a des jeunes qui sont agressés à coups de barre de fer et de marteau parce qu’ils portent une kippa”, a réagi Alain Jakubowicz, président de la Licra et avocat lyonnais, interrogé par l’AFP. Evoquant le fait que les agresseurs semblent être d’origine maghrébine, il a appelé à “se méfier du délit de faciès” tout en évoquant les tensions entre communautés arabe et juive autour du conflit israélo-palestinien, “avec l’identification du juif au sioniste”.

L’Union des étudiants juifs de France (UEJF) a “condamné” dans un communiqué l’agression : “En France, il existe des zones […] où les citoyens juifs sont des cibles récurrentes des actes antisémites. Il est essentiel d’identifier ces lieux et de lutter de manière générale contre cette insécurité grandissante pour les juifs en France”, selon l’UEJF. Le président du Consistoire israélite, Joël Mergui, s’est insurgé contre “la banalisation des actes antisémites”. Dans un appel à l’AFP, M. Mergui a déclaré que “chaque acte antisémite devait être traité comme un fait exceptionnel, grave, et pas comme un acte banal”.

Le sénateur-maire de Lyon, Gérard Collomb, a estimé que cette agression “témoigne de comportements antisémites que nous ne saurions tolérer”. Le maire de Villeurbanne, Jean-Paul Bret, a fait part de son “émotion” et de son “indignation”. La première secrétaire du PS, Martine Aubry, a également condamné l’agression “avec la plus grande fermeté” et ajouté que le parti socialiste “combattait l’antisémitisme sous toutes ses formes”.

En effet, un Juif n’est pas un Israélien, ni nécessairement un sioniste.

Et tout israélien n’est pas juif.

Il y a même des Juifs antisionistes, soit par croyance religieuse, soit par conviction politique.

Et il y a des sionistes non-juifs, comme les évangélistes protestants, ou certains courants fascistes relouqués, comme  la bleu Marine, Geert Wilders, Philip Dewinter ou Blocher en Suisse, alors que de plus “radicaux” sont “antisionistes” par antisémitisme.

S’il se confirmait que les (dé) raisons de l’agression sont liées à la question de la Palestine, il faudrait pointer la responsabilité indirecte de l’Etat d’Israël et du CRIF qui laissent entendre que tout juif est un sioniste pro-israélien, ce qui entraîne que des esprits peu éduqués croient  qu’attaquer les Juifs ici serait défendre la peuple palestinien.

Grave erreur. Cela ne sert que les intérêts du sionisme et de l’Etat d’Israël.