Vous m’accordez cette Valls?
Une Valls à contretemps, non merci!

On avait cru comprendre que pour faire cesser les abus des contrôles policiers au faciès et répétitifs, serait institué le système du récépissé.

On est des millions à avoir mal entendu.

C’est pas récépissé, mais laissez pisser, qu’il fallait entendre!

A la grande satisfaction des syndicats policiers.

Quand se prendra-t-il une veste?

Lu dans Médiapart (extraits)
grassés par F2C

«Rien ne se fera sans vous».

(les policiers, hein, pas les électeurs…]

Contrôle d’identité: le récépissé s’éloigne
Dans son programme, François Hollande avait prévu une circulaire contre le contrôle au faciès avant fin juin. Le 1er juin, le premier ministre Jean-Marc Ayrault, rentrant dans les détails, avait évoqué la remise de récépissés à chaque personne contrôlée. Manifestement, Manuel Valls n’a pas apprécié d’avoir été ainsi brusqué. «Un débat public sur les contrôles d’identité existe et nous ne pouvons l’esquiver», a-t-il paru regretter, le 28 juin, face aux représentants syndicaux de l’Unsa Police.

Deux jours plus tôt, devant les commissaires tout juste diplômés de l’Ecole nationale supérieure de la police à Saint-Cyr-Mont-d’Or, le ministre s’est offert de multiples portes de sortie : «On fera les études nécessaires sur ce projet de récépissé» et «si on voit que techniquement c’est difficile et qu’il n’est pas accepté par les policiers on choisira ensemble de bonnes solutions». Les policiers ont très bien perçu le message : «Le récépissé est enterré», a entériné Patrice Ribeiro, secrétaire général de Synergie Officiers (second syndicat d’officiers).

Officiellement, le débat est renvoyé à l’automne et à la remise d’un rapport par le Défenseur des droits. Le ministre de l’intérieur a également saisi la Cnil, dans un souci de protection des données personnelles assez remarquable pour un ministère qui compte 80 fichiers, dont près de la moitié illégaux… «Le traitement des souches pourrait engendrer des fichiers qui ne répondent pas aux attentes de la Cnil», s’est de son côté ému Philippe Capon, leader de l’Unsa Police, le 28 juin.

A défaut de reçu et de réforme du code de procédure pénal, Manuel Valls compte sur le «discernement»des policiers. Le 25 juin, il a demandé aux commissaires, ses «managers», de bannir les contrôles d’identité «abusivement répétés ou réalisés sans discernement». «Une institution pour être respectée de tous doit être repsectueuse de chacun», a-t-il répété à plusiseurs reprises, insistant sur le «devoir d’exemplarité» des policiers et son inflexibilité sur les questions de déontologie.

Cela passe, pour le ministre, par «une certaine distanciation professionnelle» et la prohibition du tutoiement. «Même avec une forme de familiarité avec des jeunes de quartier que l’on connait, il amène très vite à des débordements », a-t-il mis en garde le 28 juin. A plus long terme, est envisagée une «rénovation en profondeur de la formation des policiers», en valorisant la «part réservée aux cas pratique et aux retours d’expérience».