Le ministre des rodomontades, Arnaud Montebourg a annoncé le plan gouvernemental pour l’automobile.
Après moult déclarations musclées du genre on va voir ce qu’on va voir, face aux 8000 suppressions de postes annoncées, le moins qu’on puisse dire, sans surprise, c’est que le compte n’y est pas.
D’abord c’est un plan pour l’automobile en général et non contre les suppressions d’emploi de PSA. Manière de dire sans le dire que ce gouvernement, à part montrer ses petits biscotos, ne veut rien faire de sérieux contre la famille Peugeot. Car si ces gens étaient vraiment socialistes, ils annonceraient soit l’expropriation de l’entreprise sous contrôle des travailleurs, soit, au minimum qu’il ne doit pas y avoir de licenciements sans reclassement préalable.
Au lieu de quoi il va verser encore une fois l’argent du contribuable à ces naufrageurs qui annoncent fort à propos des pertes plus grandes que prévues. Mais qui va vérifier? Il faut l’ouverture totale des comptes de l’entreprise familiale!
Et puis, ce gouvernement croit s’en sortir en tirant des plans sur la comète. Il s’occupe de l’avenir de l’industrie automobile et favorise les véhicules environnementalement acceptables (selon lui).
Voitures électriques (bonjour le nucléaire) ou hybrides seront aidées, le bonus malus revu,etc. Voilà qui devrait plaire aux alliés écolos du PS.
Mais si on réfléchit deux minutes, on s’aperçoit qu’il y a une question préalable qui n’est pas posée et ne le sera pas, sauf par quelques décroissants et autres olibrius jugés peu sérieux.
Car avant de défendre l’automobile française contre ses concurrents asiatiques, coréens en particulier, par des mesures protectionnistes, il faudrait s’interroger sur la place envahissante de la bagnole dans le paysage et sur le coût social réel de son usage individuel.
Partout où les transports en commun peuvent être substitués à la voiture individuelle ou au camion, il faudrait les développer. Cela suppose en amont une réflexion générale sur la géographie des zones de logement et de production. Ne faudrait-il pas inverser le flux des habitants des villes qui vont s’installer dans les zones péri-urbaines et engendrent des mouvements pendulaires qui sont une perte de temps et une pollution de l’air inadmissibles?
Ne peut-on développer des transports collectifs intégrés? Pourquoi en Alsace n’y a-t-il pas encore de titre de transport unique?
Il faudra du temps pour se désintoxiquer de l’addiction à la bagnole. Avec ses mesures récentes et protectionnistes de soutien à l’automobile française (rouler français, c’est exporter le chômage aux autres pays), le gouvernement n’en prend hélas pas le chemin.
Ohé les écolos, rien d’autre à proposer que la solidarité gouvernementale?
Le classement des villes les plus embouteillées
http://unioneuropeenne.blogspot.com/2010/04/embouteillages-le-palmares-europeen.html