Dimanche après-midi, pour échapper à l’enfermement, et à la démentielle cohue noëlique de l’hypercentre de Strasbourg livré aux hordes touristiques et à la marchandise, nous nous sommes rendu au Jardin des Deux Rives.

Une fois le véhicule garé sur l’immense parking quasi désert, à droite des caisses inutiles, après avoir jeté un œil sur les travaux pharaoniques liés à la venue du TGV est-européen, travaux qui, entre autres, ont arasé la butte que nous avions franchie en compagnie de milliers de manifestants, début avril, sous les tirs des lacrymogènes, salué la nouvelle pharmacie du quartier, nous nous sommes engagé, le col relevé et le bonnet de laine enfoncé sur les oreilles, sur la passerelle Mimram que d’aucuns souhaitent débaptiser au profit de l’ex-président du Conseil régional Adrien Zeller.

passerelle Mimram

passerelle Mimram

Un vent glacial soufflait entre les haubans. Nous avons croisé, venant de la rive droite du Rhin, un nombre si grand de piétons qu’une seule main a suffi à les compter. Au passage, saluons les échanges de prises de vues photographiques que ces rencontres impromptues autorisent, bien pratique quand vous avez oublié le fonctionnement du retardateur de votre numérique.

passerelle Mimram Jardin des Deux Rives

passerelle Mimram Jardin des Deux Rives

Un fois passé le pont, encore orné de dessins et écrits accrochés là à l’occasion d’une fête des droits humains, citation de Kant au vent, nous nous sommes engagé tout droit vers Kehl-am-Rhein, pour une promenade digestive bienvenue, et, dans l’espoir de nous réchauffer sur la Marktplatz qu’ingénument nous croyiions fort achalandée et pourvoyeuse de vin chaud réconfortant par ces bises inhospitalières quoique bonnes pour la santé.

Kehl sculpture

Kehl sculpture

sculpture à Kehl