Bonjour chers Camarades c’est avec effarement que nous avons appris que le “journaliste” nommé Michel Collon serait présent a la fête de l’humanité.
“Michel Collon, Vanessa Stojilkovic et Bahar Kimyongür et l’équipe Investig’Action présenteront leurs livres et DVD, dédicaceront et échangeront avec vous. Au stand belge à côté du livre « Comment osent-ils ? », le best-seller de Peter Mertens sur la crise et l’Europe. Du vendredi soir au dimanche après midi. Stand n° 83 dans la rue Ernesto Guevara. Parc de la Courneuve, avenue Waldeck-Rochet, Paris. Contact : secretariat@michelcollon.info-Stand n° 83 dans la rue Ernesto Guevara. Parc de la Courneuve, avenue Waldeck-Rochet”
Or ce monsieur Michel Collon et ses deux amis n’ont de cesse depuis les débuts de l’insurrection du peuple syrien, que de vanter au nom de “l’anti-impérialisme” les mérites de la dictature de Bachar Al Assad et de justifier ainsi la répression sanguinaire de son peuple.
Un Michel Collon qui, nous vous le rappelons, s’est également illustré lors de nombreuse de ces conférences passées en s’affichant avec des militants d’extrême droite et des négationnistes divers et non des moindres, comme il l’avait déjà fait le 31 mars dernier à Paris dans le 11 me arrondissement dans la salle de l’Ageca.
A l’heure des espoirs immenses qu’ont suscités les révolutions du printemps arabe qui seront une des thématiques principales abordée sur de nombreux stands de la fête de l’Humanité, nous considérons que la présence de ce monsieur lors de ce nouvel événement, pose un énorme problème politique, éthique et moral.
Nous joignons à cette missive la copie d’un tract que des camarades antifascistes avaient fait circuler à l’époque et qui en dit très long sur le personnage.

Cordialement des militants et militantes communistes et internationalistes de Paris et de sa périphérie

Ce samedi 31 mars à 19h se tiendra à l’AGECA une conférence intitulée « La Syrie : Comprendre pour dialoguer : Révoltes, Réformes, Violence et Géostratégie » ayant notamment pour intervenants Michel Collon et Jean Bricmont.
Organisée par des pro-Bachar Al Assad soutenus par la ribambelle de négationnistes habituels à la tête desquels on trouve Ginette Skandrani, cette conférence est relayée entre autres sur le site de cette dernière « La Voix de la Syrie », sur le site « antisioniste » de l’ISM France et, depuis aujourd’hui, sur celui d’Egalité et Réconciliation . Bellaciao l’avait aussi un temps mise à l’affiche avant de la retirer.
Les mêmes s’étaient déjà introduits il y a deux semaines à l’AGECA puis à la Bourse du Travail en compagnie de Julien Teil, animateur du site d’extrême droite Mecanopolis et proche du conspirationniste Thierry Meyssan.
Un coup d’oeil au pedigree des organisateurs ne laisse aucun doute quant à leur orientation politique :
– Le « collectif pour la Syrie », qui se présente comme une association à visée humaniste œuvrant à « encourager un dialogue serein entre les diverses composantes de la Syrie » est en réalité un faux-nez bachariste . Parmi ses membres, on note le prêtre catholique Michel Lelong, qui s’est illustré en témoignant en faveur de Maurice Papon lors de son procès. Ce proche de Roger Garaudy intervient régulièrement sur Radio Courtoisie et prône un rapprochement entre l’Eglise et les intégristes lefebvristes. Il a collaboré à la revue soralienne Flash et a défendu Al-Manar, la télévision du Hezbollah, interdite d’émission en France pour antisémitisme . C’est sans surprise qu’on le retrouve également à « dialoguer » avec l’officine iranienne qu’est le Centre Zahra, dont le président, Yahia Gouasmi, a fondé le Parti antisioniste avec le soutien d’Alain Soral et de Dieudonné.
– L’association Afamia est un autre faux-nez bachariste basé à Vanves qui sous couvert d’échanges « culturels » organise des voyages d’affaires en Syrie. Sa présidente, Ays sar Maidani, doit aussi intervenir à la tribune.
- « L’appel franco-arabe » est un rassemblement rouge-brun « contre l’ingérence » (comprendre, dans leur novlangue, « pour Kadhafi et Al Assad ») au sein duquel on note la présence de Bruno Drewski, un proche du négationniste Claude Karnoouh
– L’association France-Proche Orient n’a apparemment aucune consistance. Une association porte le même nom en Corrèze, mais est apparemment inactive depuis plusieurs années. Rien ne peut nous conduire à penser qu’il s’agisse de la même organisation. Là encore, il s’agit donc d’une association fantoche.
Les invités, quant à eux, sont des sortes de stars dans leur domaine, celui du confusionnisme politique :
– Jean Bricmont et Michel Collon sont deux intellectuels belges malheureusement encore trop souvent étiquetés à gauche malgré leurs compromissions nombreuses avec l’extrême droite antisémite. Le premier, qui est un des principaux porte-paroles francophones de Noam Chomsky, s’est fait spécialité de lutter pour la défense de la liberté d’expression des négationnistes et, au nom de la lutte contre le droit d’ingérence, s’est retrouvé sur de nombreuses manifestations pro-Kadhafi et pro-Al Assad aux côtés de Ginette Skandrani et de membres du Gud et du Parti antisioniste. Ami de l’antisémite Paul-Eric Blanrue, il a salué la sortie de son film à la gloire de Robert Faurisson. Tout récemment, il a préfacé le livre antisémite et négationniste du « Juif qui se hait lui-même » Gilad Atzmon paru aux éditions Demi-Lune (une maison d’édition conspirationniste) sous le titre La parabole d’Esther et traduit par le négationniste Marcel Charbonnier
Le second, Michel Collon, se prétend journaliste et est un marxiste stalinien qui ne s’est visiblement pas remis de la fin de la Guerre froide. Grand ami de Jean Bricmont, il a appelé en septembre dernier à manifester pour la défense du régime kadhafiste aux côtés de Ginette Skandrani. Pour cette raison, il s’est vu interdire de conférence à la Bourse du Travail en novembre dernier
– Bahar Kimyongür est un militant belge d’origine turque qui a fait l’objet d’une série de procès en vertu de la loi antiterroriste belge pour avoir traduit des textes du parti communiste révolutionnaire turc DHKP-C, considéré par la Turquie comme « terroriste ». Il fait à ce titre l’objet d’une demande d’extradition de ce pays. Le fait qu’il participe à une conférence ayant pour but de soutenir la politique de Bachar Al Assad est donc particulièrement incompréhensible de la part d’un militant qui est censé savoir ce que le mot « répression » veut dire.
Il est intolérable qu’une telle réunion puisse avoir lieu à l’AGECA, salle où se tiennent de nombreuses réunions militantes, sans que personne n’y trouve rien à redire. Nous vous invitons à protester auprès de l’AGECA en vue de la faire annuler, au 01 43 70 35 67.
Les lieux susceptibles d’accueillir des meetings d’extrême droite ne manquent malheureusement pas à Paris. Que nos confus y aillent donc, et qu’ils arrêtent de venir nous faire chier chez nous !
Pas de fachos dans nos quartiers, pas de quartier pour les fachos !
Des antifascistes.