Une centaine de salarié(e)s des Galeries Lafayette ont débrayé deux heures hier pour protester de façon originale contre les très bas salaires, le mépris patronal, l’infantilisation des employé(e)s par une direction qui, tout en développant la vente de produits de luxe et de marques, n’étend pas ce luxe aux rémunérations de misère versées aux travailleurs-euses.

Ainsi, plusieurs d’entre elles-eux témoignaient qu’elles-ils gagnaient autour de 1000 € seulement, parfois après dix ans ou plus d’ancienneté!

De 15 à 17h, devant des centaines de badauds et de clients du magasin qui affichaient visiblement leur solidarité, elles-ils ont présenté un petit spectacle ne manquant pas d’humour et de costumes “de scène” adaptés, les mêmes, légèrement caricaturés, qu’ils-elles portent tous les jours au travail.

Pendant ce temps, en face, la direction avait envoyé, devant les portes vitrés, des agents de sécurité, impassibles, qui ne doivent pas gagner plus que leurs vis-à-vis.

Quant à la direction, dont une responsable syndicale, très en verve, avec son mégaphone, réclamait qu’elle descende devant elles-eux, elle ne s’est évidemment pas risquée (pas masochiste…) à montrer le bout du nez.

Outre les salaires (planchers, comme les peines du même nom…) et les conditions de travail, c’est d’ailleurs cette question des tenues de travail qui était mise en avant, car ils-elles sont contraint(e)s de les acheter au magasin, certes à moitié prix, mais, quand on gagne 1000 €, vu les prix pratiqués, et qu’on doit disposer de trois tenues, cela fait une somme non négligeable dans les budgets serrés, surtout pour les femmes seules élevant des enfants.