C’est devenu une tradition depuis une dizaine d’années. Plusieurs dizaines de personnes ont été une fois de plus fidèles au rendez-vous sur le Pont du Corbeau à Strasbourg, à l’occasion de l’anniversaire du massacre de centaines d’Algériens à Paris le 17 octobre 1961, sous la présidence du général de Gaulle, le premier ministre Michel Debré, le ministre de l’intérieur Roger Frey et en dessous d’eux, le préfet de police de Paris, le sinistre Maurice Papon qui, après avoir envoyé 2000 Juifs de Bordeaux à la mort, avait fait massacrer au moins deux cent Algériens qui manifestaient pacifiquement contre le couvre-feu qui leur était imposé, un an avant la fin de la sale guerre d’Algérie.
Cette année encore les participants réclamaient qu’une place de Strasbourg soit appelée Place du 17 octobre 1961.
Des rencontres ont eu lieu avec des représentants de la mairie qui laissent entrevoir peut-être le succès de la démarche pour l’an prochain.
Sans attendre, après les discours sur le Pont, y compris celui impromptu de Roger Winterhalter,[pétition à signer] les manifestants se sont rendus en cortège sur la placette sans dénomination qui jouxte la crèche Stenger-Bachmann, pour y accrocher une plaque provisoire, dans l’espoir que l’an prochain, le sénateur-maire Roland Ries lui-même dévoilera enfin une plaque émaillée officielle.
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