françafrique survie

Les entreprises françaises en Afrique

Ce matin, France Culture avait revêtu le treillis militaire. Entre 7h40 et 8h15, à l’exception heureuse de la chronique de Philippe Meyer sur les maladresses de la justice étasunienne pour DSK, on a pu entendre un général puis un ex du Service Action de la DGSE, au sujet de la “guerre” ou “l’intervention militaire” de la France au Mali. Il n’a été question que de la lutte contre les salafistes, Ansar Din ou autres AQMI, surarmés depuis la chute du colonel Kadhafi. Guerre de civilisation, bien sûr, comme en Afghanistan, avec le résultat qu’on sait, pour la libération des femmes, contre la charia, les mains coupées aux voleurs et les destructeurs de marabouts. Pas un seul instant n’ont été rappelés les intérêts économiques et financiers de l’ex métropole française auprès des néo-colonies africaines. Notons que conformément à cette bonne vieille Françafrique, de de Gaulle à Hollande, “notre” armée frappe d’abord, puis, au mieux, le Parlement se réunit pour être informé ou débattre, en général, sans vote. A vérifier ce lundi.

lu dans les DNA du 14 janvier 2013 Fessenheim

Sur le podium, pendant son discours, Gilles Barthe réagissait à l’actualité immédiate en estimant que « la guerre à laquelle participe désormais la France au Mali est bien une guerre de l’uranium puisqu’Areva s’approvisionne là-bas ».
Valérie Koelbel DNA

Les médias continus invitent comme d’habitude des “experts” et les informations sont illustrées comme toujours par des images d’archives d’entrainement! La vraie “guerre” se fait hors caméra…

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Pour éclairer l’opinion publique un peu mieux que les va-t-en-guerre médiatiques traditionnels, relisons ce rapport récent de l’association Survie.

Rien d’étonnant à ce que bon nombre des poids lourds du CAC 40 ou des plus grandes fortunes de France aient des activités florissantes (et parfois quasi monopolistiques) en Afrique : B. Arnault (LVMH), Bouygues, Bolloré, Pinault (CFAO) Seillière (Bureau Véritas), J. Saadé (CMA-CGM), R. Zaleski (Eramet), Lafarge, Total, Technip, Vinci, Véolia, BNP Paribas, Natixis, Crédit Agricole, Alcatel, Accor, Gaz de France, Michelin, Alsthom, Air-France-KLM, … liste non exhaustive à laquelle il faudrait ajouter les marchands d’armes et quelques autres groupes, dans l’agro-alimentaire par exemple. Et de manière générale, les rapports du CIAN (Conseil français des investisseurs en Afrique) le confirment chaque année : en dépit de la concurrence internationale accrue, entre les patrons français et l’Afrique, c’est toujours « Je t’aime plus qu’hier et bien moins que demain… ».

L’intégrale ici:
http://survie.org/francafrique/diplomatie-business-et-dictatures/article/les-entreprises-francaises-en

Colonisation minière au Mali
http://survie.org/francafrique/mali/article/falea-ou-la-colonisation-miniere