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MASSACRE de la SAINT VALENTIN 1349.

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Nous venons de commémorer le 27 janvier, le 68 e anniversaire de la libération d’ Auschwitz.
Elle incarne les conditions de la mise à mort des Juifs par les nazis au seul fait « qu’ils étaient juifs » !
Elle nous oblige à veiller aujourd‘hui sur les groupes ou les individus stigmatisés, à nous indigner, comme nous y invite Stéphane Hessel.
Elle nous invite à veiller à la mémoire de nos morts.
Or, si les hommes sont égaux, c’est bien devant la mort. Ce qui la rend sacrée.
Dans la mort, il n’y a plus de distinction ni de discrimination. Tous les os ont la même couleur.
Au-delà de l’appartenance communautaire du Vivant, la mort touche à l’universalité de notre condition humaine.
Les bourreaux et les profanateurs ne supportent pas cet invariant .Ils ne supportent pas quelque chose de fondamental qui qualifie notre condition commune.
Ils s’en excluent. Ils s’excluent du champ collectif symbolique de l’humanité, comme tous les bourreaux.
Exclusion qui ne frappe jamais les victimes malgré l’horreur de leur destin.
«  Le devoir de mémoire » et plus encore « le devoir de connaissance » sont plus que jamais nécessaires.
Ils s’adressent aussi aux bourreaux que la justice des hommes civilisés condamnera mais que nous ne voulons « pas exclure » du champ de l’humanité.
Nous rappellerons toujours qu’Auschwitz est la déclinaison de l’alphabet de l’horreur (Du A jusqu’au Z) que l’homme a pu s’infliger à lui-même.
Comment comprendre cette haine de soi se focalisant sur un bouc émissaire à la fonction expiatoire ?
Nous sommes témoins de la persistance de nombreux actes racistes dans une Europe qui est aussi menacée par la « communautarisation ».
Les conditions d’un nouveau massacre de la St Valentin 1349 sont-elle donc toujours vivaces ?
On se souvient en effet que la ville libre de Strasbourg, indépendante du pouvoir impérial du St Empire des Habsbourg , en possession probablement de l’une des toutes premières Constitutions écrites , va exterminer, en les brûlant, tous « ses » Juifs le 14 février 1349 en les accusant d’être à l’origine de la peste.
L’Ammeister , chef des métiers, président effectif de l’administration de la ville, élu annuellement, Peter SCHWARBER, sera banni pour avoir tenté de les sauver .
Le Cercle MENACHEM TAFFEL milite pour que le nom de ce juste soit donné à une rue de la ville.
Les Juifs sont montés nus au bûcher car leurs bourreaux s’étaient rendu compte qu’ils avaient cousu
leur richesse dans la doublure de leurs vêtements pour les emporter dans la mort.
On raconte que certains Strasbourgeois pris de remords restituèrent la part de ce butin à l’Œuvre- Notre-Dame …pour la construction de la cathédrale à laquelle les Juifs de Strasbourg auraient donc contribué !

Le Cercle MENACHEM TAFFEL vous invite à célébrer la mémoire des victimes de ce massacre le jeudi 14 février 2013 à 12H30 en déposant une pierre, Place de la République, lieu du massacre.

Georges Yoram Federmann
0614704242
federmann.dutriez@wanadoo.fr