Communiqué Sud éducation

Le 12 février, la grève contre le projet de loi d’orientation sur l’école, pour l’abrogation du décret « rythme scolaire » et pour une école émancipatrice a été massivement suivie partout en France. Comme le 22 janvier, la mobilisation régionale a atteint des chiffres records à Paris. Plus de 10.000 personnes ont notamment manifesté leur opposition au décret sur les rythmes scolaires.

En fin de parcours, le cortège pacifique réunissant enseignants, parents et enfants a été dispersé à l’aide de gaz lacrymogènes !

Pour SUD éducation, comme pour toutes les personnes présentes hier, c’est l’incompréhension et la stupeur !

Alors que les manifestantes déterminées scandaient des slogans dans une ambiance pacifique, ils ont été victimes d’une inqualifiable agression de la part des forces de l’ordre.

Le matin même, lors d’une manifestation de travailleurs de Goodyear contre les licenciements, le gouvernement a envoyé 600 CRS qui ont aussi utilisé les gaz lacrymogènes.

Est-ce la conception que le gouvernement a des négociations et du dialogue social ?

La Fédération SUD éducation est scandalisée par ces méthodes indignes, elle condamne le recours aux méthodes de répression et demande au gouvernement de s’expliquer publiquement.

SUD Education

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Témoignage sur cet “incident”:

Aujourd’hui mardi 12 février, grève massivement suivie dans les écoles de la plupart des départements : instits, personnels des communes, parents… A Paris, grosse manif régionale cet après-midi. A l’arrivée dans la rue de Grenelle, comme d’habitude, rangées de CRS pour interdire l’accès de la rue. Les manifestant-e-s s’aglutinent, ne veulent pas se séparer tout de suite ; l’ambiance est joyeuse, les slogans scandés avec une rage profonde, mais le rassemblement est pacifique, il y a là de nombreux enfants. Soudain, les CRS aspergent la place à la lacrymo ! Les manifestant-e-s s’enfuient dans les rues autour. Yeux rougis, incompréhension, colère. Ils-elles reviennent, sans les enfants. Encore plus déterminé-e-s. Avec cette interrogation, à laquelle le ministre Peillon ne pourra éviter de répondre publiquement : QUI a donné l’ordre de gazer cette manifestation pacifique, en présence de nombreux enfants ? Le ministre, le gouvernement assument-ils cette décision ?