Oui, ils ont peur, nos gouvernants. Ils ont peur, tous les gouvernants des pays dits riches.

La rue Mazy où se trouve le siège du gouvernement wallon a été aménagée spécialement pour être barricadée contre les colères du peuple, des trous ont été aménagés pour pouvoir la barrer par des chevaux de frise. Au sommet de Davos (et dans toutes les réunions mêlant patrons et politiques au pouvoir), on discute activement des moyens de se “protéger” du peuple. On ne le dit pas.

La loi européenne de lutte contre le terrorisme (2003) a été adoptée par les ministres européens de l’Intérieur (la police) et de la justice (la répression) moins de quinze jours après les attentats du 11 semptembre 2001. Ce qui veut dire qu’elle était déjà prête depuis longtemps. Elle criminalise les syndicats et tout manifestant. Si elle n’a pas encore été utilisée entièrement à cette fin, c’est que la situation ne s’y prête pas encore, selon les dirigeants.

En 1996, la Chambre de Commerce International (CIC) qui regroupe plus de 30.000 patrons du monde, au cours de sa réunion annuelle à Genève, avait demandé à l’ONU de prendre des mesures contre les “activistes”. Elle demandait une surveillance et un contrôle accru des syndicats. L’ONU n’a pas accepté, de justesse, la situation ne s’y prêtait pas encore.

La sauvegarde de la “démocratie de marché” chère à la Table Ronde Européenne des Industriels (ERT) mobilise de plus en plus de troupes militaires et de flics. Plusieurs villes construites spécialement en Amérique du nord et en Europe (Allemagne) servent de champ de manœuvre aux militaires pour réprimer les révoltes urbaines.

Les budgets affectés aux polices et la répression explosent dans le monde entier. Pour eux, c’est la guerre. Soit. Soyons-le aussi, en guerre.

Ces mots ne sont pas seulement un coup de gueule et une manifestation de révolte.

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