Bernard Anclin photo dna Cédric Joubert

Bernard Anclin photo dna Cédric Joubert

Sur le gril – Bernard Anclin Président de « laïcité d’accord »

Comment avez-vous réagi à la décision du Conseil constitutionnel validant le droit local des cultes ?

Nous nous attendions à cette décision. Vu l’enjeu – la rémunération des pasteurs protestants et, au-delà, celle du clergé catholique – on se doutait bien que le Conseil constitutionnel n’allait pas prendre de décision révolutionnaire.

C’est une décision d’opportunité ?

Elle a son argumentation juridique. Le Conseil constitutionnel ne pouvait faire moins. Mais il a deux fers au feu, et il a choisi un autre raisonnement que dans sa décision qui avait abouti à l’interdiction des corporations obligatoires.

Sa décision définit quand même – c’est nouveau – la laïcité « à la française », en dégageant « l’exception de droit local » ?

C’est vrai. On apprécie tout à fait ces références qui reviennent à intégrer le début de la loi de 1905. En ce sens, d’ailleurs, parler de « laïcité à l’alsacienne » ou de « variante alsacienne de la laïcité », n’a plus de sens. C’est ce que nous disions depuis longtemps…

L’initiative ne venait pas de votre groupe, mais d’une association, l’APPEL. Avez-vous des liens avec eux ?

Nous n’avons pas de liens. Nous nous sommes davantage concentrés, compte tenu de la situation régionale, sur le statut scolaire local, qui a des aspects très contestables. Nous espérons des évolutions non-négligeables en jouant sur la voie réglementaire. Nous y travaillons.

Que devient Laïcité d’accord ?

L’association a plus de dix ans. La période actuelle est propice à faire valoir nos idées. Mais nous nous sommes attachés à ne pas être isolés et maximalistes. Nous avons de bons contacts avec toutes les associations et organisations qui se réclament de la laïcité.
publiée le 11/03/2013 à 05:0