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Lu dans les DNA

Un Strasbourgeois de 28 ans se réclamant de la droite identitaire comparaît depuis hier devant la cour d’assises du Bas-Rhin. A l’automne 2010, il avait mis le feu à trois maisons occupées par des familles d’origine turque de Vendenheim.

Laurent Roeckel, 28 ans, voulait ” les inviter à partir, à quitter la région. Parce qu’ils sont trop nombreux.

Sous l’article principal, écrit par Antoine Bonin, on peut lire ceci :

Alsacien, allemand puis français

Passionné de généalogie, Laurent Roeckel est fier de ses racines alsaciennes. Il se présente d’ailleurs comme alsacien, allemand et français. Dans cet ordre. « Qu’est-ce que vous faites en France si vous êtes allemand ? Vous êtes un étranger », ironise l’avocat général Gueorgui Varbanov. La remarque fait mouche. Après un silence, l’accusé se lance dans une description du « stéréotype de l’Alsacien, de droite et raciste », dont il prétend s’être lui-même démarqué : « Aujourd’hui je ne me revendique plus d’aucune appartenance. Je suis un habitant de la planète. »
publiée le 19/03/2013 à 05:00″

Grassé par la Feuille de chou.

Le philosophe Emmanuel Kant, dans ses textes anthropologiques, ne manquait pas de rappeler que les éducateurs aussi devaient être éduqués.

A sa suite, on se demande si des procureurs, également, n’auraient pas besoin de suivre des stages d’antiracisme?

L’ironie, invoquée par le journaliste, effacerait-elle la xénophobie du propos? Un comble, alors que M.Gueorgui Varbanov juge un “identitaire” et xénophobe anti-turc local!

lu dans les Dernières Nouvelles d’Alsace
Assises du Bas-Rhin Trois maisons de familles d’origine turque incendiées « Je voulais passer un message »
Un Strasbourgeois de 28 ans se réclamant de la droite identitaire comparaît depuis hier devant la cour d’assises du Bas-Rhin. À l’automne 2010, il avait mis le feu à trois maisons occupées par des familles d’origine turque de Vendenheim.

Son arrogance affleure à chacune de ses interventions. Dans sa manière d’éluder les questions, de s’adresser à la présidente Anne Pauly, de toiser témoins et enquêteurs. Mais aussi à travers un rictus qui ne quitte que rarement son visage.

Pourtant, Laurent Roeckel affirme dans son box qu’il n’a plus rien de l’individu qu’il était voilà encore deux ans. En détention, il a « cogité ». « Ce que j’ai fait, je me suis rendu compte que c’était de la connerie, confie celui qui a toujours vécu à Cronenbourg. Je me suis fait monter la tête par les médias. J’étais très influençable à l’époque. »

S’il n’a jamais eu « aucun lien avec des groupes ou des groupuscules d’extrême droite », comme le précise son conseil Me Cédric Belmont, l’accusé ne cache pas son adhésion aux thèses identitaires. Replié sur lui-même au point de n’avoir aucune vie sociale, sans emploi, le jeune homme cultive sa haine de l’étranger à grands renforts de « statistiques » personnelles. Les listes des naissances publiées dans les journaux lui permettent, à travers le nom des parents, d’évaluer la part des Français de souche et des étrangers. Dans les pages blanches, il scrute les patronymes à consonance turque, commune par commune, alimentant sa propre obsession.
« Le salut des victimes n’est absolument pas dû à M. Roeckel »

Laurent Roeckel passe une première fois à l’action le 23 octobre 2010, à une heure avancée de la nuit. Il récidive le 30 octobre, puis le 6 novembre, toujours nuitamment. Dans les trois cas, il vient à vélo et cible une maison occupée par une famille au nom à consonance turque. Il positionne la poubelle contre la porte d’entrée de la maison et y met le feu à l’aide d’un briquet.

Par chance, les incendies n’ont fait que des dégâts matériels – souvent importants. « Le salut des victimes n’est absolument pas dû à M. Roeckel », précise un gendarme de la brigade de recherches de Strasbourg, qui a mené l’enquête avec la section de recherches. Les militaires avaient commencé à le suspecter après l’avoir contrôlé en pleine nuit sur son vélo dans les rues de Vendenheim, huit jours après le troisième fait.

« Quel était votre but ? », interroge la présidente. « Faire peur, répond l’accusé, qui porte un chapelet blanc autour du cou. À la base, c’était même pas pour détruire les maisons. Je voulais allumer les poubelles pour noircir les façades et passer un message. » « Quel message ? », reprend Anne Pauly. « Les inviter à partir, à quitter la région. Parce qu’ils sont trop nombreux. »
par Antoine Bonin, publiée le 19/03/2013 à 05:00