Journée d’affrontements à NDDL: http://pays-de-la-loire.france3.fr/2013/04/15/notre-dame-des-landes-affrontements-entre-activistes-et-forces-de-lordre-234729.html
Dans la presse vous entendrez beaucoup parler des trois gendarmes blessés mais, peu des personnes subissants les violences physiques et psychologiques de cette opération militaire.
En tant qu’équipe medic on voulait transmettre ce que l’on a vu aujourd’hui. Alors qu’hier on celebrait la libération du carrefour de la Saulce deux jours plus tôt par un pique-nique festif sans autres blessures que des coups de soleil, ce matin les gendarmes sont révenus en nombre reprendre le carrefour, réinstaurer leur occupation militaire. Dans ce cadre là, on a vu de nombreux tirs tendus de flashball et grenades assourdissantes a courte distance, qui ont infligé de nombreuses blessures dont certaines pris en charge par l’équipe médic :
impacts par flashball :
- oedèmes et hématomes :
trois personnes dans les jambes
une personne dans le bras
une personne dans les épaules
trois personnes dans le thorax
une personne dans le dos - un impact dans la tête entrainant une plaie ouverte du crâne nécéssitant cinq points de suture
- un impact dans le visage provocant un arrachement important de l’arcade et un enfoncement des sinus accompagné par une hémoragie importante nécéssitant une prise en charge par les pompiers
impacts par des grenades assourdissantes : - plaies, brulures et corps étrangers faits par les éclats de grenade :
trois personnes dans les jambes
une personne dans une fesse - blaste :
multiples personnes choquées (désorientations, acouphènes)
une personne plus gravement atteinte malgré la présence d’une palette la protégant des impacts des éclats
des nombreuses intoxicationes liées à l’emploi massif de gaz lacrimogène et poivré
Les pompiers ayant evacué la personne ont eté bloqué par les gendarmes qui leur ont refusé l’accès et ne les ont laissé passer qu’après l’insistance d’occupants présents. Ils ont de nouveau empeché leur départ afin de contrôler la personne blessée, retardant en tout plus de vingt minutes la pris en charge des secours.
Une occupation militaire ne s’installe jamais sans violence. Cette liste non-exhaustive ne voudrait pas oublier toute la violence psychologique d’un tel déployement policier ainsi que celles subies au quotidien dues à leur présence permanente et leurs agissements.
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