Monsieur “Casse-toi pov’con”, et Madame, étaient dans la manif. Interviewé par I-télé,et un peu sollicité, il a déclaré qu’aujourd’hui il dirait “Casse-toi, pépère“…
Et on dit que la vraie gauche n’a pas le sens de la nuance!
Un an déjà qu’on subit le libéralisme à la la sauce-y-a-liste! Resteraient donc encore 4 ans à tirer! Quel prisonnier ne rêverait se faire la belle? On est des millions!
C’était, avec d’autres métaphores, le pari de Mélenchon hier entre Bastille et Nation. Certes, il n’y avait pas, -on y était-, et de loin pas, les 180 000 claironnés. “Seule la vérité est révolutionnaire“, disait non pas Robespierre, mais Lénine…
Mais des dizaines de milliers remplissant la place de la Bastille avant le départ, c’est déjà énorme, avec de très nombreux provinciaux, une semaine où l’Ile de France était en vacances.
Cortèges très fournis et serrés pendant les deux tiers du défilé, et deux petits cortèges tout au long du principal sur les trottoirs aussi. Puis de l’espace dans les rangs suivants jusqu’au NPA en queue, seulement suivi par des Africains dont certains réclamaient le retour de Gbagbo…
Un cortège déterminé et bon enfant. Peu de slogans,sauf dans les rangs des boites en lutte présentes, et quelques délégations régionales, mais pas mal de balais et de pancartes bricolées, pas besoin de consignes comme dit notre caudillo national-républicain de gauche. [Je vais encore me faire allumer par les groupies inconditionnelles, n’est-ce pas Gasparini…
Notre Chavez français n’avait pas négocié l’initiative avec son gros allié pécé-effe, ni avec personne. Certes, il y a comme une contradictions dans le fait de décider tout môa-seul, genre “ralliez vous à mon écharpe rouge”, et la dénonciation du “coup d’État permanent” de la Ve Rép., mais on ne lui en fera pas trop le reproche car on sait ce qu’il en est du “rôle de l’individu dans l’histoire“. Et s’il fallait attendre les néos-staliniens, toujours proches électoralement du PS, à qui ils doivent leurs élus, on attendrait encore.
Il est bon que quelqu’un, un peu écouté et entendu, ait lancé cet appel à ne pas laisser la rue à la droite de plus en plus buissonnisée et alliée à la Marine anti-nationale.
Assez de voir défiler les bataillons de curés intégristes et de familles catho bon chic bon genre, et pas loin, les groupuscules fachos rassemblés, alors que les ouvriers des usines en lutte ne parviennent pas à se coordonner pour une manif nationale contre les licenciements et l’austérité.
En d’autres temps, on mettrait en place un Comité national de lutte des boites et on monterait à Paris. Et du coup, il y aurait plus de visibilité pour les travailleurs pour faire reculer le Me(r)def et son gouvernement PS-EELV, et ils s’ajouteraient de manière plus radicale aux couches moyennes et bobos touchés par le libéralisme. Mais qui sait, ça peut venir!
En même temps, on ne peut s’empêcher de pester contre la politique cocorico-nationale-républicaine -citoyenne assénée par le Méluche, avec son Valmy, et sa Marseillaise obligatoire. mais enattendant mieux, le social-démocrate Mélenchon, au sens traditionn, en dépit de sa sempiternelle “patrie citoyenne” qui réunit le travail avec le capital qu’ion est censé combattre.
Croit-il vraiment que c’est avec de tels symboles de deux siècles et demi dont il rallume sans cesse la flamme un peu vacillante, qu’il va disputer victorieusement les électeurs-trices au FN à la façade repeinte à grand frais qui laisse quand même apparaître les gros bras et le programme anti-ouvrier?
Le repli national montebourgeo-mélenchoniste n’est pas la solution. Et ça ressemble trop au programme de fermeture des frontières du FN et d’exportation du chômage dans les autres classes ouvrières nationales. Défendre l’emploi français, tout court,c’est produire des chômeurs “étrangers”!
Si vous lisez les gazettes, vous pouvez voir la haine des libéraux de droite et de gauche contre le Front de gauche et sa tête s’étaler en pleines pages.
Voyez le supplément du Monde avec sa une aux portraits grimaçants de Mélenchon, et à l’intérieur idem rien que des visages tordus, effrayants même, si ce n’est pas de la propagande ça s’appelle comment? D’ailleurs, Mélenchon l’avait anticipé en prévenant du coup tordu avant qu’il n’arrive. Et s’il en est ainsi dans le collet monté du Monde, on imagine sans peine les horreurs de la presse de droite et d’extrême-droite, sans parler des éditos à répétition d’Alain Duhamel.
A “gauche”, il a fallu que le Z-Ayrault de service monte au créneau sur la chaîne à Bouygues. Il n’avait rien à dire et il l’a dit avec le brillant qu’on lui connait. Juste pour réduire, avec la complicité des chaînes, même publiques, l’audience du Front de gauche.
Allez, bon, on s’arrête là, provisoirement. prochain coup de gueule dès que l’occasion se présentera…
je ne veux pas rester dans les généralités; j’ai voté pour Mélenchon,faute de mieux, et crédible, malgré mes critiques, mais la politique se doit d’être incarnée et géolaclisée si j’ose dire; je n’ai aucune animosité pour la candidate du PG citée, je discute avec ell ou d’autres, quand l’occasion se présente; mais, exemple de petite mauvaise foi: lors du meeting de Mélenchon à Mulhouse, elle a pronocné une phrase contre les extrêmes (confondus); comme je lui ai demandé son intervention, elle me l’a envoyé; bien sût la sortie anti-gauche radicale aavait été rajoutée à l’oral et ne figurait pas dans le texte du discours écrit…ça ne ma pas empêché d’aller manifester le 5 mai à Paris…le mouvement ouvrier a perdu l’habitude, surtout en Nalsace, des débats qui peuvent être fraternels-sororals mais vifs cependant
Bonjour,
J’aime bien votre site, mais sur ce billet je trouve que vous jouez petit jeu. Nous avons bien compris vos désaccord avec le Front de gauche et le PG particulièrement, j’en ai moi aussi quelques uns. Mais je ne comprends pas pourquoi vous vous amusez à avoir ce ton sarcastique, là vous citez quelqu’un (Gasparini) et vous faites une attaque personnelle. Cela ne relève pas le niveau de votre site qui est par ailleurs très bon. Qu’il y ait des discussions posées à gauche de la gauche au sujet des orientations politiques, c’est légitime. Mais si cela se transforme en règlements de compte, c’est bien dommage et ça abaisse le niveau.
certes; je ne sais pas comment il est en coulisses, et je lui reprocherai plutôt, par sa posture de “lonesome cowboy”, d’effacer ses petit(e)s camarades des autres partis, comme Clémentine Autain en particulier,et Laurent, et les autres de l’aile gauche radicale du Front qui donneraient une carte d’identité diverse à un Front de gauche trop PG à mon goût; mais même avec tous ces défauts, de macho caricatural, ex-lambertiste, il remplit une fonction utile en ouvrant une voie à gauche du PS et une perspective autre que veauter FN pour gueuler sa colère…
“son cocorico tricolore, ses références de franc-maçon à 1789”
Si y avait que ce folklore de boufeur de tête de veau, ça passerait encore. Mais y a tout le reste. Sa grande gueule devant sur les plateaux , son miel fielleux derrière en coulisse, sa façon de passer toujours devant ses petits camarades, sa posture victimaire juste après le coup de couteau dans le dos, etc.
Beurk dégoûtant. A tout points de vue sinistre !
en effet, ce qu’on appelle des revendications transitoires au sens trotskiste de ce terme, c’est à dire des revendications évidentes et compréhensibles par les gens pas de licenciements, augmentation des salaires, diminution du temps de travail sans perte de salaire, séparation des banques de dépôts et des banques financières, etc et qui les amènent à lutter pour leur obtention, et alors peu à peu ils se rendent compte que pour obtenir ces revendications en elles-mêmes pas révolutionnaires, ils doivent mettre la barr plus haut et ils finissent par se radicaliser, en masse et pigent que c’est l’appareil d’État qu’il faut affronter et s’en prendre à la propriété privée des grands moyens de production
par rapport à Fassin, moi aussi jusqu’à présent j’ai voté socialiste au second tour pour battre la droite, ou ce mollasson de Hollande pour virer Sarko,mais maintenant qu’il devient clair au grand nombre que le PS n’est plus (depuis longtemps) social-démocrate mais libéral, à moins d’une menace immédiate fasciste, ils n’auront plus ma voix
et je précise que ma position politique de gauche véritable se situe entre le NPA et ses scissions dans le Front de gauche…
et je déteste le national-républicanisme de JLM, son cocorico tricolore, ses références de franc-maçon à 1789
Chvoudrai pas faire trop mon méchant con mais tce papier ça fait quand même un peu “bilan globalement positif”. Et si on se posait enfin la question autrement. Comme lui tiens :
http://blogs.mediapart.fr/blog/eric-fassin/050513/un-apres-la-presidentielle-la-tentation-gauchiste
Parce que qu’est-ce qui peut fédérer toute la gauche et le mouvement social das son ensemble (ceux qui étaient à Paris et tous ceux qui pour diverses raisons n’ont pas voulu y aller) sinon des mots d’ordres communs ? Mais vraiment communs hein !