6 mai, Nîmes. La police demande aux directeurs d’école de retenir les enfants d’une demandeuse d’asile afin qu’ils soient arrêtés après la sortie des élèves.
30 mai, Rennes. La PAF (police aux frontières) se rend dans l’école de l’Ille pour vérifier la scolarisation d’une enfant de demandeuse d’asile.
VALLS MINISTRE DE LA CHASSE A L’ENFANT ? LUI AUSSI ?
Ci-dessous le communiqué de protestation RESF 35- MRAP 35 – FSU 35
Jeudi 30 mai, deux policiers de la PAF (Police aux Frontières) se sont introduits à l’Ecole de l’Ille à Rennes, au moment de la récréation, et sont montés à l’étage pour rencontrer le directeur de l’école. Ils voulaient s’assurer qu’une jeune élève mongole était bien scolarisée dans cet établissement.
Madame B, sa mère demandeuse d’asile, avait fait l’objet quelques heures avant d’un contrôle d’identité. Conduite au commissariat, elle avait été libérée après son audition mais convoquée à la PAF lundi 3 juin.
Madame B. s’est présentée à cette convocation, mais dès son entrée dans les locaux, elle a été mise en retenue administrative de 16 heures (CF. loi du 31 décembre 2012 qui remplace la garde à vue devenue illégale pour le séjour irrégulier). Elle a finalement été libérée en fin de journée.
Nous dénonçons cette intrusion policière dans une école, afin d’obtenir des renseignements sur une famille sans-papiers. Nous dénonçons aussi la violence qui est faite à cette famille monoparentale déjà en grande souffrance par un parcours migratoire difficile, provoquant des troubles chez la jeune élève. Qu’en est-il de « l’intérêt supérieur de l’enfant » ?
Après les arrestations aux abords des associations caritatives fréquentées par les migrants, cette descente de la PAF en journée dans une école est inacceptable et illégale, comme l’a confirmée l’Inspection Académique.
En laissant faire ces pratiques, le Préfet d’Ille et Vilaine cautionne des méthodes scandaleuses qui provoquent l’indignation des enseignants et des parents d’élèves.
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