Un programme d’expulsion des demandeurs d’asile est en cours dans la Loire. A deux étages ?

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Les choses ont commencé à prendre forme, comme un puzzle dont les pièces s’assemblent, à partir de mi-mai. Au fil des jours, à Firminy, Roanne, St-Etienne, Montbrison, St-Jean Bonnefonds, Andrézieux-bouthéon… des familles de demandeurs d’asile déboutées (85% des demandeurs le sont) ou en recours devant la CNDA (1) après un premier refus de l’OFPRA (2), et qui étaient hébergées dans des CADA (3) ou des logements du “dispositif d’hébergement d’urgence” – appartements ou hôtels – étaient informées qu’elles allaient devoir partir. La préfète avait donné l’ordre – en réduisant les crédits ? – aux “opérateurs” de l’accueil des demandeurs d’asile, comme l’Entraide Pierre Valdo ou l’association “Renaître”, d’expulser. Pour aller où ? Nulle part, c’est-à-dire à la rue, puisque le 115 (géré par Renaître) ne propose rien.
Et, devant les premières actions de protestation avec les associations, et les demandes que soient enfin logés les demandeurs d’asile et d’autres familles aujourd’hui à la rue, la préfète s’est répandue dans les médias pour justifier ce qui était en cours, en essayant de prendre l’opinion publique à témoin et de la mettre de son côté : on n’a plus les moyens de loger tous ces gens.
Les forces qui font leur beurre du racisme en politique s’en donnent à coeur joie, il suffit de jeter un coup d’oeil sur le courrier des lecteurs sur le site du Progrès ! C’est la crise, il n’y en aura pas pour tout le monde. Alors chacun pour soi et dehors les étrangers…

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