Ce samedi de 17h à 21h, la place Kléber s’est transformée en place des résistances populaires: comme tous les 3e samedis du mois, les Femmes en noir occupaient de parvis de la FNAC pour dénoncer les crimes israéliens et demander le retrait d’Israel des territoires colonisés, pour la première fois, des brésiliens solidaires de leurs compatriotes en révolte se retrouvaient au pied de la statue de Kléber qui dominait aussi la construction du village de tentes d’exposition pour la semaine marocaine, enfin, un rassemblement en soutien au peuple syrien, organisé par l’association Alsace-Syrie, trouvait sa place entre les bouquinistes et des démonstrations de danses folkloriques alsaciennes en costumes traditionnels.
Diaporama (60 photos) : http://www.flickr.com/photos/durgaphotos/sets/72157634268062817/show
De 19h à 22h, un invraisemblable déploiement de forces de l’ordre s’est opéré aux abords du cinéma Odyssée qui organisait une soirée de soutien aux peuple turc en révolte. Au moins 8 camions de gendarmerie dans un rayon de 3Om autour de l’Odyssée (3 rue de la Grange à côté de la FNAC, 2 devant la librairie Kléber côté place Kléber, 3 devant Monoprix qui ont rejoint ensuite ceux garés devant la librairie Kléber…), des groupes de gendarmes devant Magmod, devant Lancel, à l’entrée de la rue du 22 novembre, et un cordon d’une dizaine de gendarmes filtrant l’accès au cinéma ont réussi à transformer le quartier en zone occupée et préoccupante…: un vrai délire parano-sécuritaire comme nous avons malheureusement de plus en plus “l’habitude” d’en voir à Strasbourg et d’ailleurs pas plus tard qu’hier soir à la Fête de la musique!
le préfet de la région Alsace et son maître Manuel Valls
on peut supposer que la présence annoncée de Catherine Trautmann et Roland Ries, plus leur crainte des Turcs et Kurdes a suffi à en rajouter dans le délire sécuritaire de plus en plus fréquent
il s’agit aussi comme le soir de la fête de la musique d’habituer les citoyens à cette occupation policière qui prélude à la répression comme en Turquie ou au Brésil
ILS préparent le combat contre-révolutionnaire, car ILS savent que tôt ou tard, ici aussi, le peuple dira NON!
Oui, c’était quoi ce bordel? Je suis passée à 18h30, par coïncidence en allant chercher un bouquin à la librairie et je les ai vu s’installer, sans aucune justification, aucune raison. J’ai rôdé autour, tout le monde semblait trouver ça normal et suis partie. De la pure provocation. Qui est le donneur d’ordre? Elizabeth MARIE