« L’esprit de l’arrêté de 1936 doit être maintenu : Pas touche au droit au repos des salariés dans le secteur de la petite distribution le dimanche à Strasbourg. »

A Strasbourg, les partisans du travail du dimanche ont lancé une offensive sans précédent contre l’arrêté municipal de 1936 qui vise à interdire le travail du dimanche dans le secteur des « supérettes ».

Cette offensive fait suite à la condamnation par le tribunal des référés de 7 supermarchés ne respectant pas cette mesure inscrite dans le code du travail et le droit local.

A leur tête, l’adjoint au maire socialiste Jean Jacques Gsell dénonçant dans la presse cet acquis du monde du travail par des propos indignes d’un homme de « gauche ». Face à la pression des milieux patronaux, Roland Ries et sa majorité PS-EELV, de concert avec l’opposition municipale, viennent abroger cette mesure dans l’optique d’un nouvel arrêté municipal.

Quelle curieuse conception de la démocratie municipale : on commence par abroger une mesure, et on négocie après ! Il y a pour le moins un problème de méthode ; s’agirait-il ici de faire pression sur les organisations syndicales avant de futures négociations ?

Une abrogation de l’arrêté de 1936 ouvrirait la brèche pour d’autres reculs. Dans un contexte national de remise en cause du repos dominical, cela créerait les conditions pour l’élargissement du travail du dimanche dans d’autres secteurs. Attention à ne pas ouvrir la boîte de pandore !

C’est pour cela que le PCF 67 tient à exprimer sa ferme opposition à toute modification de l’esprit de l’arrêté de 1936.

Si nous sommes favorables à une mise à jour de celui-ci pour les épiciers sans salarié et pour les « petits artisans » le plus souvent victimes de la concurrence des grands groupes, nous réaffirmons notre opposition à toute modification de l’esprit de l’arrêté notamment pour les structures affiliées à la grande distribution.

Pour nous, comme pour les organisations syndicales ayant saisi la justice, le dimanche est un jour de repos. C’est un acquis fondamental pour les salariés pour qu’ils puissent se ressourcer, avoir une vie famille ou bien encore pratiquer une activité sportive et culturelle.

Nous appelons donc la mairie de Strasbourg à s’emparer du sujet en gardant en ligne de mire l’intérêt des travailleurs suffisamment bafoués depuis plusieurs années notamment par l’accord national interprofessionnel dernièrement.

Une municipalité de gauche doit être un bouclier pour défendre les intérêts des salariés et des populations. Elle doit agir dans leurs intérêts et ne pas céder aux chants des sirènes du monde patronal.

C’est en tout cas notre conception d’une gestion de gauche, que nous mettrons en débat lors des prochaines échéances municipales. La ville de Strasbourg doit prendre une nouvelle direction : les communistes travailleront à rassembler à gauche pour un changement de cap au service des travailleurs et des populations !
Strasbourg, le 24 juin 2013