Cérémonie commémorative du Pharrajimos- Génocide des Rroms- 2 août- Parvis du Palais de l’Europe- Strasbourg
Diaporama
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Pharrajimos-Génocide des Rroms
http://www.un.org/french/holocaustremembrance/discussions_papers/article8.shtml
Après la reprise des bombardements sur Gaza, nouvelle manifestation de près d’un millier de personnes à Strasbourg. Partis de la place Dauphine devant Rivétoile les manifestants se sont rendus à la place de la gare sans pouvoir passer dans l’hypercentre rempli de touristes noéliques.
Un nouveau rassemblement statique pour Gaza et la Palestine s’est déroulé ce dimanche à Strasbourg, place de la gare, à l’appel du Collectif Palestine de Strasbourg. Un médecin de Schiltigheim, le Dr Milcent est intervenu sur les droits de l’homme, ainsi que J C Meyer de l’Union juive française pour la paix, sur le sionisme, […]
Comme chaque année aux alentours des 16_17 juillet, une commémoration se tient à Strasbourg, Allée des Justes, près des Halles afin de rappeler la rafle dite du Vel d’Hiv à Paris en juillet 1942. Outre des membres de la Communauté juive de Strasbourg, y assistent les diverses autorités civiles et militaires du Bas-Rhin. Cette année, […]
Urbinek n’était rien. C’était un enfant de la mort, un enfant d’Auschwitz. Il ne paraissait pas plus de trois ans. Personne ne savait rien de lui, il ne savait pas parler, il n’avait pas de nom : ce nom curieux d’Hurbinek lui venait de nous, peut-être d’une des femmes qui avait rendu ainsi un des sons inarticulés que l’enfant émettait parfois. Il était paralysé à partir des reins et avait les jambes atrophiées, maigres comme des flûtes ; mais ses yeux, perdus dans un visage triangulaire et émacié, étincelaient, terriblement vifs, suppliants, affirmatifs, pleins de la volonté de briser ses chaînes, de rompre les barrières mortelles de son mutisme. La parole qui lui manquait, que personne ne s’était soucié de lui apprendre, le besoin de la parole jaillissait dans son regard avec une force explosive ; un regard à la fois sauvage et humain, un regard adulte qui jugeait, que personne d’entre-nous n’arrivait à soutenir, tant il était chargé de force et de douleur.
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Urbinek qui avait trois ans, qui était né à Auschwitz et n’avait jamais vu un arbre, Urbinek qui avait combattu comme un homme jusqu’au dernier souffle pour entrer dans le monde des hommes, dont une puissance bestiale l’avait exclu. Urbinek le sans-nom dont le minuscule avant-bras portait le tatouage d’Auschwitz. Urbinek mourut les premiers jours de mars 1945, libre, mais non racheté. Il ne reste rien de lui, il témoigne à travers mes paroles.
Primo Levi, La Trêve