De Djamilah Bouhired à Klaus Barbie, de la victime algérienne du colonialisme français au bourreau des Juifs – dont mon père -, il les a tous défendus avec le même panache, double, de la défense de rupture aux volutes du Havane.
Seuls des ignorants de la vocation d’avocat lui en font le reproche, comme si la mission de défendre n’était justement pas la plus haute lorsqu’il s’agit de ceux dont on dit qu’ils sont indéfendables.
Un autre professionnel de la trahison, Jean Genet, l’a dit avec panache aussi, ainsi que le rapporte Le Monde: “J’apprends que vous défendez Barbie. Plus que jamais, vous êtes mon ami.”
La nécro du Monde
http://www.lemonde.fr/disparitions/article/2013/08/15/l-avocat-jacques-verges-est-mort_3462241_3382.html
certes, mais pourquoi reprendre quasiment la sale notion “droitdelhommiste” à Le Pen père qui en est l’inventeur et propagateur initial?
Sur l’ambiguité de Jean Genet, rappelée avec bonheur ici, lire le fabuleux :
I. Jablonka, Vérités inavouables de Jean Genet, Seuil, Paris, 2004.
Ce normalien démontre que Genet a pensé et écrit aussi pire que Céline,
mais a bénéficié, à l’Epuration, de la machine à laver de gôche (et protestante), made in Sartre, qui fait du prolo avec qui elle veut. Un pauvre (qui ne le fut jamais), un autodidacte (qui eut toujours les meilleures notes à l’école), un pédé à tasse (qui forniqua dans la soie de l’écrivaillonnerie germanopratine) : il suffisait de faire reluire les chiffons (rouges) des quotas droits-de-l’hommeux…