20091003_DNA004279 nucleaire democratie bafouee

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Avec un peu de retard, les retours média de la CLIS (Commission locale d’’information et de surveillance) de lundi.

Une fois n’est pas coutume, nous y étions, André et Aline. Une séance de plus de 4h, orchestrée par un Michel Habig opinant du chef dès que M. Rosso (directeur de la centrale) ouvrait la bouche.
Une présentation de l’étude de l’Öko Institut remise en cause, par EDF bien sûr, mais aussi par une présentation de l’ASN via Florian Kraft, dans une parfaite maîtrise de la langue de Goethe (pour impressionner nos voisins outre-Rhin peut-être). Une présentation dont l’objectif était de dire qu’aucune centrale au monde, pas même celles des Allemands, n’est sûre. Ben oui, mais eux au moins, ils en sortent, du nucléaire…
Pour le reste, je ne sais pas, je suis partie avant la fin 😉
Bonne lecture,
Aline, Stop Fessenheim

L’Alsace de ce 17/09/2013 : Passe d’armes franco-allemande à la Clis de Fessenheim

http://www.lalsace..fr/actualite/2013/09/17/passe-d-armes-franco-allemande-a-la-clis-de-fessenheim

DNA du 17/09/2013

Si Fessenheim était située un peu plus à l’est, la centrale serait-elle déjà fermée ? Cette question, soulevée par les Allemands a été débattue hier au sein de la CLIS (commission locale d’information et de surveillance) réunie à Colmar.

Il y a un an , le ministère de l’environnement du Bade-Wurtemberg rendait public une étude comparative menée à sa demande par l’Öko-Institut et selon laquelle la centrale de Fessenheim ne répond pas aux standards de sûreté allemands. Si le site était de l’autre côté du Rhin, il serait déjà fermé.
L’étude souligne des insuffisances en termes de risque sismique (les minima allemands ne sont même pas atteints), d’inondation (aucune énonciation probabiliste du risque), de protection de la piscine de stockage du combustible, d’alimentation en énergie électrique ou encore de mécanismes de refroidissement insuffisamment sécurisés.

Instamment invité à venir s’’expliquer devant la commission locale d’’information et de surveillance sur des conclusions « plus militantes que sérieuses » selon Thierry Rosso, directeur de la centrale EDF de Fessenheim, le Land du Bade-Wurtemberg a délégué son responsable de la sûreté nucléaire Gerrit Niehaus qui, en préambule, a rappelé que le Bade-Wurtemberg était sous les vents dominants de Fessenheim et qu’’après Fukushima, contrairement à la France, « l’’Allemagne a changé d’’optique sur le nucléaire. Certaines centrales ont déjà été arrêtées, les autres le seront d’ici 2022 ». Il ne s’agit pas d’’établir un classement mais de sortir progressivement du nucléaire.

La réponse d’’EDF à ce rapport jugé infamant a été extrêmement technique mais pour résumer, on peut retenir « qu’’en France, l’’évaluation de la sûreté d’’une centrale se fait de manière globale » et que le risque est appréhendé différemment (le déterminisme contre le probabilisme). Les référentiels ne seraient pas comparables, ni à la conception, ni à l’’exploitation. « La sûreté de Fessenheim est à minima équivalente sur certains points à celle des centrales allemandes et meilleures sur d’’autres. Elle sera encore meilleure quand les prescriptions de poursuite d’’exploitation et post-Fukushima auront été bouclées » dit encore Thierry Rosso. Le rapport, en effet, ne tient pas compte de ces améliorations, déjà réalisées ou en cours (le renforcement du radier sous le deuxième réacteur est achevé).

« Je m’’étonne », a pour sa part indiqué Florien Kraft, chef de la division de Strasbourg de l’’ASN (autorité de sûreté nucléaire). « Ça fait depuis 1977 que nous travaillons avec les Allemands et jamais nous ne sommes arrivés à la conclusion qu’’il y avait une différence fondamentale dans les exigences de sûreté ». Visiblement piqué au vif par les Allemands qui sous-entendent que l’’ASN ne ferait pas bien son travail, il les renvoie à leurs propres contradictions en citant – entre autres – l’’exemple du bâtiment réacteur de la centrale de Brunsbüttel (nord de l’’Allemagne), inondé il y a deux ans par un simple épisode pluvieux. « Ce qui compte, ce n’est pas le danger contre lequel je suis le mieux dimensionné, mais celui contre lequel je suis le moins bien dimensionné ».

EDF pressée par l’’ASN

Le débat sur le rapport de l’’Öko-Institut a occupé une partie de l’’après-midi. La demande de Pierre Franck Chevet, président de l’’ASN, faite dimanche à EDF pour que l’’énergéticien accélère ce dossier et respecte le calendrier de fermeture compatible avec la promesse de François Hollande, n’’a pas été commentée. L’’état d’’avancement du dossier de fermeture sera inscrit à l’’ordre du jour de la prochaine CLIS, le 2 décembre.

(Source :Simone Wehrung – DNA – le 17/09/2013)