Manuel Valls : «Les Roms ont vocation à revenir en Roumanie ou en Bulgarie»…
Anina Ciuciu, 23 ans, a été naturalisée française en juillet, presque seize ans après son arrivée en France, avec ses parents et ses sœurs. Rom, elle a signé avec un journaliste un livre témoignage, « Je suis tzigane et je le reste » (City Editions, février 2013) et vient en parler à la librairie Kléber mercredi.
Le titre du livre, comme c’est bien souvent le cas, est de l’éditeur. Mais Anina, elle, se dit Rom, revendique son identité et vit avec étonnement, certainement, et peut-être une pointe de révolte, le débat qui agite la société politique française.
Les Roms sont cantonnés dans des quartiers insalubres
Anina est née et a passé une partie de son enfance en Roumanie, dans une famille de quatre enfants, des filles, avec un père comptable et une mère aide-soignante. La chute du régime des Ceausescu a eu des conséquences pour la communauté rom du pays, tout le monde le savait à l’époque. Stigmatisés, les Roms sont cantonnés dans des quartiers insalubres, beaucoup décident alors de fuir le pays.
En 1997, la famille d’Anina suit le mouvement, paie un passeur (avec de l’argent emprunté à la famille), atterrit en Italie dans un sordide bidonville des environs de Rome, repart sur la route, atterrit à Lyon, fait étape à Mâcon, fuit encore et devient clandestine. Pour finir, Anina et ses proches atterrissent à Bourg-en-Bresse, où deux « anges gardiens », dont une institutrice, se mettent en tête de les aider…
La suite est moins douloureuse, retour à l’école, un logement HLM, du travail. Et pour finir la Sorbonne pour Anina qui, devenue française, envisage de présenter le concours d’entrée à l’école de la magistrature !
C’est cette histoire que la jeune femme raconte dans « Je suis tzigane et je le reste ».
Le livre est sorti avant que le débat sur les Roms ne rebondisse et ne connaisse un tour politique assez regrettable, par moments.
« Je suis tzigane et je le reste », City Editions, février 2013, Anina Ciuciu et Frédéric Veille. Rencontre avec l’auteure le mercredi 9 octobre à 20 h, salle Blanche de la librairie Kléber à Strasbourg.
publiée le 07/10/2013 à 05:00
sous Ceaucescu, les Roms avaient du travail et des logements
c’est la chute du mur de Berlin et la fin des régimes de l’est qui les fait émigrer à l’ouest où selon leurs déclarations constantes, ils sont mieux traités que dans leur pays actuellement
et chez nous leurs enfants vont à l’école…
Cher monsieur, je me permets de vous écrire en tant que responsable d’une association d’entraide. Je ne connais pas votre orientation politique et je m’en contrefous, mais à vous lire, vous qui osez sous entendre que sous la dictature stalinienne en Roumanie les roms étaient bien mieux lotis il me vient l’envie de vous rappeler quelques détails qu’un déclaré ” défenseur des roms ” comme vous se devrait de connaitre :
Sous la dictature communiste les roms vivaient sous le régime de l’intégration forcée : obligés de quitter leurs métiers traditionnels pour travailler dans l’agriculture, réduits en esclavage dans les fermes d’états. Dans un souçis d’uniformisation, ils furent obligés de se sédentariser dans des quartiers insalubres !! De peur de l’accroissement de leurs populations, les enfants furent placés dans des orphelinats où sévissaient épidémies de sida et cholera.
C’est la raison pour laquelle, beaucoup, aux risques de leur vie, entamèrent à cette époque une fuite vers les pays d’Europe occidentale. Le racisme latent et les discriminations hérités du régime dictatorial roumain les poussent encore aujourd’hui à des voyages vers une vie supposée meilleure à l’Ouest. Par respect pour ce grand peuple, peut être conviendrait il de se renseigner avant d’écrire ou de publier n’importe quoi…
Quant à la petite Anina, elle est un symbole de ce que monsieur Valls appelle l’intégration , qu’il souhaite de ses voeux pour ce peuple!
cordialement