La Valls’ification des autorités de la Ville de Bruxelles: http://www.ptb.be/nieuws/artikel/la-vallsification-des-autorites-de-la-ville-de-bruxelles.html

Les scènes vécues cet après-midi lors de la manifestation des Afghans contre leur expulsion sont tout simplement inouïes pour tous ceux qui les ont vécues. Les témoins ont pu assister à la toute la violence aveugle d’un État. Un État qui est par ailleurs pourtant lui-même en tort en laissant des dizaines de famille dans une situation de non-droit et d’exclusion…

Lorsque je suis arrivé sur place, il y avait des centaines de policiers, cagoulés, en civils, en habits de robocops ou avec des chiens, ainsi que des dizaines de combis et d’autocars. Et, au milieu de la place, un groupe d’une quarantaine d’Afghans (une grosse centaine ayant déjà été embarqués) et de membres du comité de soutien qui était totalement encerclés et harcelés par les policiers.

Un dispositif répressif rarement déployé face à une quarantaine de rescapés et quelques témoins : la situation était surréaliste, et elle aurait pu prêter à sourire si elle n’était pas le signe d’une grave augmentation de la violence dans le chef des forces de l’ordre.

« Forces de l’ordre », le terme prend tout son sens ici : lacrymos, matraques et chiens, la police y a été aveuglément pour maintenir « l’ordre » décrété par Maggie De Block et le gouvernement Di Rupo. Les Afghans « doivent déguerpir, de wet is de wet », et comme ils ont le culot de ne pas être d’accord, le gouvernement et la Ville de Bruxelles sont dorénavant prêts à tout. Deux grosses traces de sang sur le macadam  pouvaient témoigner après coup de cette violence inacceptable. En tout et pour tout il y aura eu 170 arrestations, dont des dizaines d’Afghans, des membres du comité de soutien, une avocate, ainsi que (apparemment) un journaliste.

Au-delà du choc face à la violence, ce qui marque c’est la logique d’intimidation et le non-respect de plus en plus flagrant des règles formelles de la démocratie dont fait aujourd’hui preuve la police : outre les Afghans et les militants, elle menace dorénavant ouvertement aussi les journalistes (voir les arrestations de vendredi et le témoignage du photographe de Belga) et les avocats. Prête à tout pour casser un mouvement de contestation (par ailleurs légitime), la répression semble franchir rapidement des étapes importantes. Les droits démocratiques sont tout simplement de plus en plus factices.

Soyons clairs : ces violences inacceptables sont le fait d’une police brutale qui est aux ordres du gouvernement. La police ne peut agir de la sorte que parce que Di Rupo et le PS cautionne la politique sécuritaire et répressive de Maggie De Block. Il est donc temps de le leur dire : « MM. Di Rupo, Onkelinx et Thielemans vous serez aussi tenu pour responsable de cette violence et de toutes celles qui pourraient suivre ! »

http://www.ptb.be/nieuws/artikel/quand-la-violence-detat-se-dechaine-sur-les-refugies-afghans.html