Alors que le 22 octobre dernier nous venons de commémorer le 72ème anniversaire de la fusillade de Châteaubriant, au cours de laquelle 27 syndicalistes, dirigeants de grandes fédérations de la CGT, communistes, patriotes, résistants de la première heure, furent fusillés par les nazis, avec la complicité du régime de Vichy, les fervents défenseurs de l’idéologie fasciste font acte de présence y compris dans le travail temporaire.

Depuis de plusieurs mois, de nombreux incidents secouent le Comité Central d’Entreprise chez ADECCO. L’ensemble des salariés du CCE sont en grève en réaction à la gestion pour le moins particulière de la coalition minoritaire CFE-CGC / UNSA. Un droit d’alerte déposé par les salariés a entraîné une intervention de l’inspection du travail. Une enquête est en cours.

Parallèlement, la CGT d’ADECCO a également mené ses investigations et vient de faire une découverte alarmante.

Le délégué syndical central de la CFE/CGC et secrétaire adjoint du CCE, Arnaud Raffard de Brienne, fait partie d’une organisation d’extrême droite et côtoie allègrement des anciens de l’OAS, des nostalgiques du régime de Vichy, des négationnistes du racisme, de la colonisation et de l’esclavage. raffardCe sinistre personnage se pose comme « historien », écrivain essayiste théorisant sur l’esclavage, la colonisation et l’immigration au travers de trois ouvrages : « désinformation autour de l’esclavage », « désinformation autour de la colonisation » et enfin « désinformation autour de l’immigration ». Il s’exprime fréquemment dans « Synthèse Nationale », brûlot de l’Union de la Droite Nationale, « organisation » fédérant plusieurs groupuscules d’extrême droite, ainsi que sur son blog arnauddebrienne.wordpress.com.

Vaste programme ! Des dizaines de vidéos, conférences et articles dont il est l’auteur font d’Arnaud Raffard de Brienne, un pour le moins troublant personnage. Le mariage gay, les immigrés, le syndicalisme historique, la défense de la préférence nationale,…tout y passe.

A l’heure où l’extrême droite cherche à s’infiltrer dans les syndicats, il n’est point exagéré d’appeler à la résistance face aux dangers qui menacent la démocratie, le syndicalisme et les conquêtes sociales.

Soixante-douze ans après la fusillade de Châteaubriant, tout démocrate, tout républicain, toute femme ou homme qui se revendique du progrès social, doit prendre ses responsabilités face à ceux qui veulent détruire ce que le Conseil National de la Résistance a bâti. Le patronat, le FN et les groupuscules d’extrême droite qui l’accompagnent défendent la liquidation du service public, la Sécurité sociale, les garanties collectives des travailleurs.

Souvenons-nous des derniers mots de Guy MOQUET, l’un des 27 fusillés de Châteaubriant « Vous qui restez, soyez dignes de nous ». Oui, à la CGT, nous sommes dignes d’eux dans nos actes de résistance et dans notre ambition de transformer la société pour la mettre au service de l’humanité.

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