Hier soir, au local de campagne municipale de EELV, il a beaucoup été question de “mobilité” et de “droits de l’homme” ainsi que de “dignité” à propos de la politique européenne et strasbourgeoise à l’égard des populations immigrées en particulier des Roms.
Marie-Dominique Dreyssé adjointe aux affaires sociales:
L’adjointe aux affaires sociales de la ville de Strasbourg, M.D. Dreyssé a tenté de défendre son bilan dans l’équipe de Roland Ries. La député européenne Hélène Flautre a exposé les directives du Parlement européen en général plus humaines que les politiques nationales.
Hélène Flautre députée européenne EELV
Le contraste était grand entre les préoccupations européennes et la politique menée ici au jour le jour à l’égard des familles de Roms de Strasbourg.
Marie-Dominique Dreyssé adjointe aux affaires sociales:
C’est ce qui a justifié une intervention du vice-président de l’association Latcho Rom qui a souligné ce contraste.
Comment expliquer que tant de familles soient à la rue avec des enfants en bas âge? Pourquoi l’annonce, déjà ancienne, d’une fermeture du campement Saint-Gall n’est-elle suivie ni d’un calendrier précis (quelques semaines a dit Mme Dreyssé hier, alors que la date butoir du 15 décembre semblait acquise) ni d’une localisation connue du nouveau terrain prévu?
Marie-Dominique Dreyssé adjointe aux affaires sociales:
Pourquoi les familles, contrairement à ce qui a été promis, ne sont-elles pas au courant officiellement de leur déplacement proche?
N’y a-t-il pas eu même un engagement de leur faire voir l’emplacement du campement?
Mme Dreyssé a déclaré hier que ces familles pourraient même refuser les propositions de la ville de Strasbourg. Où pourraient-elles loger dans ce cas? Y aura-t-il des familles à la rue suite au déplacement?
Pourquoi la ville garde-t-elle secret le lieu du futur campement? Mme Dreyssé prétend que c’est pour éviter les oppositions des uns et des autres. Mais comment imaginer qu’un matin, sans prévenir et sans qu’ils puissent préparer leurs bagages, on déplace les Roms du campement Saint-Gall?
Cela ne rappelle-t-il pas, en d’autres temps, des déplacements forcés qui n’ont pas fait honneur aux valeurs de la République française?
S’agit-il d’améliorer le sort des familles ou de les soustraire aux yeux des habitants de Strasbourg en les recasant en des lieux sans voisinage?
On n’a pas eu de réponse à ces questions légitimes hier soir de la part de l’adjointe aux affaires sociales de la ville de Strasbourg.
Quant au chef de la mission rom, il s’était éclipsé avant la fin de la réunion.
Merci de la vigilance de Latcho Rom relayée par la Feuille de Chou