L’Observatoire de la répression et de la discrimination syndicale a été initié par la fondation Copernic, avec le soutien des syndicats CFTC, CFE-CGC, CGT, FO, FSU, Solidaires, des avocats de France (SAF) et de la magistrature (SM).
Il tenait son deuxième colloque le mercredi 27 novembre. Une assemblée de deux cents personnes regroupant des syndicalistes, des inspecteurs du travail, des sociologues, et des représentants de toutes les fonctions judiciaires (juges, avocats, conseillerEs du salariéE, etc). Le thème de ce colloque était la confrontation entre le droit inscrit dans les textes sur l’interdiction de toute discrimination antisyndicale et la réalité, le quotidien dans l’entreprise.
Dénoncer et lutter
D’un bout à l’autre de la chaîne, les constats sont accablants : dans l’entreprise, harcèlement, pressions et répression tendent à empêcher de façon systématique la présence, l’activité syndicale. Et sur le terrain juridique, c’est la course d’obstacles : manque de moyens de l’inspection du travail, refus de poursuivre les actions ou lourdeurs de celles-ci dans l’ensemble des instances judiciaires.
Pourtant des succès existent, depuis les batailles sur la discrimination de syndicalistes jusqu’à des condamnations d’employeurs au pénal. Mais la route est encore longue et semée d’embûches pour que la contestation du pouvoir patronal dans les entreprises ne fasse plus l’objet d’une répression sans commune mesure avec celle appliquée aux patrons voyous.
Faire connaître toujours plus largement ces injustices flagrantes, construire les instruments sur lesquels pourront s’appuyer les mobilisations anti-répression devraient être les objectifs de l’Observatoire.
Robert Pelletier
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