Vendredi 20 décembre, le gouvernement espagnol a adopté un projet de loi
(préparé par une commission de 15 hommes) qui supprime le droit à
l’avortement.
Le titre de cette future loi dit tout de l’idéologie qui l’anime : “loi
organique de protection de la vie de la personne conçue et des droits de
la femme enceinte”.
L’avortement ne sera légal qu’en cas de danger pour la vie ou la santé
psychique de la femme (constaté par deux médecins étrangers au centre
IVG, jusqu’à 22 semaines) et en cas de viol (si la femme a porté plainte
immédiatement, jusqu’à 12 semaines). Depuis 2010, l’avortement était
totalement libre jusqu’à 14 semaines.
L’accord parental pour les mineures est rétabli.
L’avortement n’est plus un droit mais redevient un délit sauf dans ces
conditions.
Les femmes d’Espagne ont déjà commencé à lutter contre cette loi
misogyne et paternaliste (“la femme est toujours victime” a dit le
ministre de la justice). Le combat va devoir se renforcer pour éviter le
vote au Parlement (où le réac parti populaire au pouvoir a la majorité)
et le retour 30 ans en arrière.
Alternative libertaire affirme sa solidarité avec le combat des femmes
d’Espagne pour retrouver le droit à avorter sans contrôle des hommes
(médecins, législateurs…) et participera aux manifestations devant
l’Ambassade d’Espagne.
Alternative libertaire le 22 décembre 2013
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