La campagne pour les élections municipales bat son plein depuis le début de l’année. Seuls des aveugles peuvent l’ignorer.
Dans des pays où l’analphabétisme est massif, les électeurs sont appelés à voter pour des images.
Serions-nous devenus aussi ignares?
Cette année, en effet, le code couleur en met plein la vue dès que ces messieurs-dames les candidat(e)s et leurs soutiens sont de sortie.
Quant au citoyen-électeur, il faut croire qu’on le prend pour un demeuré. Plus besoin d’arguments, de démonstration, place à la couleur, et chacun reconnaitra les siens, sans erreur possible.
Rose magenta pour les “socialistes”, vert pour les écologistes, rouge pour le Front de gauche, et bleu bien entendu pour la droite. Attendons de voir comment distinguer un UMP d’un UDI ou d’un MODEM.
Quant au FN, on doute qu’il se signale par le marron qui lui va si bien pourtant.
Le Journal de ce mercredi nous informe que si les partis se distinguent par les couleurs, il n’en va pas de même pour les slogans qui font voisiner l'”énergie positive” du PS strasbourgeois avec les “énergies positives” de leurs amis verts, solubles d’ores et déjà dans le socialisme municipal avant même le 1er tour.
C’est qui qu’a copié sur l’autre? Il est vrai que des deux, seuls les écologistes ont signé la charte Anticor. Le maire tirerait-il une casserole Bamako?
DNA du 24 janvier
L’écharpe verte retrouvée d’Alain Jund (EELV)
La perte de l’écharpe verte de la tête de liste des écologistes strasbourgeois avait remué, début janvier, le microcosme local branché sur Facebook. Où donc Alain Jund a-t-il pu l’oublier ? Quelqu’un lui aurait-il dérobé son accessoire fétiche ? Cette écharpe légère, de type chèche, qui le suit depuis 2006 dans toutes ses manifestations et ses événements publics ? L’adjoint à l’urbanisme en a certes une autre, en laine polaire, mais il y est moins attaché. « J’en ai une 3e que je transporte toujours dans mon sac à dos : la tricolore de l’élu, avec aussi un tire-bouchon, ça peut servir ! », sourit-il. Reste cette écharpe verte perdue, un vrai crève-cœur d’autant qu’il la voit tous les jours, vu qu’elle figure sur ses affiches de campagne. Malgré une intense campagne de recherche et même une « promesse d’un pot de confiture d’églantine bio, faite par mes soins » à celui ou celle qui la retrouverait : rien. Jusqu’à un beau matin de la mi-janvier où l’heureuse surprise arriva : elle est retournée chez son propriétaire sous pli, sans un mot, ni adresse. Le mystère demeure entier.
Les écharpes « pas fuchsia » des socialistes
Avec le lancement de la campagne de la tête de liste du PS, les élus sortants sont apparus avec une écharpe de couleur vive que des observateurs non éclairés ont pris pour un rose fuchsia. Erreur : il s’agit d’un « rose magenta sang », a précisé le codirecteur de campagne Mathieu Cahn. Pourquoi ce rose ? « Parce que c’est le parti de la rose. » Élémentaire. Et pourquoi Roland Ries en porte une rouge sur le premier document de campagne ? « Parce qu’au moment où la photo a été prise, le choix n’avait pas été tranché. » Donc rien à voir avec l’écharpe que porte Mélenchon, le leader du Front de gauche. Ou si peu.
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