A cause de ses origines et son engagement, sa vie est aujourd’hui menacée par Aube Dorée, parti néonazi grec.

En effet, depuis la crise qui a frappée la Grèce en 2008, ce qui n’était encore qu’un groupuscule d’extrême droite, a obtenu près de 7% de votes aux dernières élections et possède 18 députés au parlement grec (dont 6 sont depuis début octobre sous le coup d’une inculpation pour leur implication dans une «organisation criminelle»” cf. liberation 18/12/13).

Profitant de ce succès, les fascistes sortent à visage découvert et sans crainte. Protégés et soutenus par les forces de l’ordre, ils opèrent de manière organisée des descentes dans les quartiers pour s’attaquer physiquement aux immigrés et aux militants de gauche.

C’est littéralement un climat de terreur qui règne à Athènes pour les allochtones.

Mamadou, en arrivant en Grèce, a découvert une réalité déjà très difficile pour les étrangers. Il a très vite commencé à militer pour obtenir des droits pour la communauté immigrée.

Lorsque l’extrême droite a gagné du terrain, cet engagement s’est alors tourné vers l’antiracisme, combat urgent et inévitable.

Après avoir été témoin et avoir dénoncé les exactions extrêmement violentes des milices d’Aube Dorée et les tentatives de meurtre commises avec la conivence de la police, Mamadou en est devenu lui-même une cible.

Attaqué par 8 néonazis et laissé pour mort par ces derniers, sous les conseils de ses camarades, il a alors été contraint de fuir le pays pour échapper à ses bourreaux.

Aujourd’hui, il est demandeur d’asile en Belgique et demandent donc à l’Etat belge de lui accorder sa protection, en tant que membre d’un groupe « cible » de discriminations et de la violence d’extrême-droite, mais aussi policière, et comme réfugié politique au sens strict, personnellement pourchassé pour ses opinions et ses activités.

Collectif Krasnyi