Alors que la révolution égyptienne fête ses trois ans, le vote massif en faveur de la nouvelle Constitution façonnée par les militaires interroge. Est-ce le retour à l’ordre ancien? Entretien.

Le score aurait fait blêmir de jalousie l’ex-dictateur Hosni Mubarak: c’est par 98% des voix que les Egyptiens qui se sont rendus aux urnes ont accepté la semaine passée la nouvelle Constitution promue par le gouvernement dominé un l’armée. Un texte qui assied le pouvoir que cette dernière s’est arrogée sur les institutions publiques, depuis le coup d’Etat du 3 juillet dernier contre les Frères musulmans. Cette situation amène de nombreux observateurs à se demander, si ce vote, malgré une abstention de plus de 60%, consacre la  restauration complète du régime qui prévalait avant la révolution du 25 janvier 2011, laquelle fête aujourd’hui ses trois ans. Ce n’est pas exactement l’analyse faite par Alain Gresh, directeur du Monde diplomatique, observateur avisé de la politique égyptienne et spécialiste du Proche-Orient.

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