Avec 17 000 participants recensés par la police au plus fort de l’après-midi, la manifestation “jour de colère”, dimanche 26 janvier à Paris, a marqué les esprits. C’est la première fois depuis longtemps, qu’une extrême droite, pour le moins éclatée, mobilise autant. C’est encore la première fois depuis longtemps, que des slogans antisémites, négationnistes sont scandés de manière totalement assumée dans un défilé de cette importance. Sans compter les mots d’ordre violents visant les journalistes et les homosexuels.
C’est la première fois, enfin, que l’ultra-droite, dans ses composantes les plus radicales et les plus racistes, cohabite sans heurt dans un même cortège avec des militants plus métissés, issus de la “Dieudosphère”, sous le mot d’ordre de “la liberté d’expression”. Mais ce qui, à première vue, est apparu comme un succès de cette mouvance ressemble pourtant à une défaite politique. Que signifie cette mobilisation ? Doit-on y voir une mutation de l’extrême droite ?
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