Partir, revenir : Valls, Hollande, leur politique de brutes, imbécile et dispendieuse.

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CONFERENCE DE PRESSE 28 JANVIER 14H

Partir, revenir : Valls, Hollande, leur politique de brutes, imbécile et dispendieuse.

Depuis les instructions orales de Valls à ses préfets en décembre dernier, les arrestations et les expulsions de réfugiés « Dublin II », ceux qui ont transité par un autre pays de l’espace Schengen avant d’arriver en France, se multiplient « avec humanité ».

Assignées à résidence, et contraintes de venir signer tous les jours au commissariat, les familles attendent angoissées qu’on vienne les cueillir dans leur lieu d’hébergement pour les expulser.

Dernier exemple en date, celui de la famille Lungolo en Bretagne.

Cerif, Judith et Dany et Dieu, leurs enfants de 10 et 11 ans, ont fui les émeutes du Nord-Kivu (RDC) pour la Belgique. Parcours habituel et chaotique des demandeurs d’asile en Belgique et fin de non –recevoir. Ils doivent alors quitter leur hébergement et se terrer, sous le coup d’une mesure d’expulsion. Terrifiés à l’idée d’être renvoyés vers un pays où Cerif, ex-agent du ministère de l’intérieur, à la suite de sa dénonciation de viols est menacé de mort, ils fuient alors la Belgique pour La France et arrivent à Saint-Brieuc (Côte d’Armor). Déboutée de sa demande d’asile – puisqu’elle en avait déposé une en Belgique qui lui a été refusée – la famille connaît la rue, 3 mois. Avant que le préfet, sous la contrainte de la justice, soit obligé de lui fournir un hébergement. Scolarisés, les deux garçons obtiennent rapidement d’excellents résultats. C’est sans compter sur le préfet qui, après avoir séparé la famille de ses soutiens à Saint-Brieuc, la déplace d’hôtel en hôtel et de ville en ville, à Loudéac puis à Dinan. A chaque fois, il s’agit pour les enfants de recommencer une nouvelle vie pour quelques semaines dans une école différente, sans d’ailleurs que leurs résultats scolaires en pâtissent. A chaque fois, c’est un traumatisme supplémentaire pour les parents et les enfants.

Sous le coup d’un arrêté de réadmission en Belgique, la famille est assignée à résidence dans un hôtel de Dinan et doit venir pointer régulièrement au commissariat de la ville. A 5h30 du matin, mercredi 22 janvier, huit policiers réveillent brutalement la famille qui a juste le temps de réunir quelques affaires avant d’être amenée à l’aéroport de Rennes Saint Jacques jusqu’à un avion spécialement affrété. Six policiers grimpent avec eux dans l’appareil à destination de Bruxelles. Dangereux criminels qu’un couple et deux jeunes enfants pour qu’on mobilise ainsi une escouade de pandores !

Ni la famille Lungolo, ni leur avocat n’ont été avertis de l’imminence de ce départ forcé … Cette expulsion en catimini au petit matin montre à quel point Valls et le préfet de Côte d’Armor redoutent les effets de leur politique honteuse, à quel point ils craignent la mobilisation de citoyens, parents d’élèves et enseignants exaspérés et indignés. Dans les Côtes d’Armor, c’est l’incompréhension et la colère…

A Bruxelles, la famille est relâchée dans la rue et échoue au Samu social… avant de rentrer en France dès le lundi 27 janvier … La France, ce pays qu’elle considère dorénavant comme le sien, Saint Brieuc où les copains de classe et les enseignants de Dieu et Dany les attendent, où les amis français de Cerif et Judith les espèrent, où la famille pensait enfin pouvoir reconstruire sa vie.

Cet aller-retour express, la volonté de cette famille de vivre ici, cette expulsion scandaleuse et coûteuse alors que les pouvoirs publics sont censés traquer le moindre dérapage des finances publiques, montrent les limites de la politique imbécile poursuivie par Valls et Hollande.

En présence de militants de RESF, mardi 28 janvier, Judith et Cerif Lungolo, accompagnés de Dieu et de Dany, seront à l’Assemblée nationale, à l’invitation du député Noël Mamère, pour témoigner de leur volonté de rester en France et d’y bâtir leur vie, pour témoigner de l’absurdité d’une politique qui broie les vies et les familles et brise les enfances.

MARDI 28 JANVIER 2014 – 14H

CONFERENCE DE PRESSE

Assemblée nationale

3, rue Aristide Briand – Salle 2

75007 Paris

Contacts presse : Richard Moyon 06 12 17 63 81 – Eric Deschamps 06 63 11 94 86 – Nathalie Fessol +32 491 59 15 14

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