Marche blanche dimanche matin pour Melissa ou rouge comme les décès de tous les enfants brulés vifs dans les campements de la honte.
”Le Collectif de soutien demande aux pouvoirs publics déquiper d’extincteurs les campements, notamment, Marc Chagall et André Citroën à Aulnay-sous-bois ainsi que Gustave Roussy à Blanc-Mesnil.”
“Des extincteurs”, certes … mais tant que l’Europe traitera les Rroms comme des déchets, et plus particulièrement la France, les déchets çà brule ou on les “nettoie” même à l’acide.
Pour rappel, à Montreuil l’ancien maire BRARD , a pris l’initiative de brûler “les déchets”(2006) : à 7h du matin la police est venue encercler un grand campement et a donné 5 minutes, pas une de plus!! aux familles pour sortir du camp.
Plus de 200 personnes, beaucoup d’enfants et de grands parents, nu pied et encore en pyjama ont assisté muets, terrorisés, sans révolte à cet incendie “des déchets”. Pas de mort ici, juste leur campement et toutes leurs affaires brulées sous leurs yeux.
Ces mêmes familles 6 ans plus tard, expulsées systématiquement sous Voynet, squats broyés par le bulldozers, campements et effets personnels détruits, tentes et couvertures que nous leur donnions systématiquement à la benne “des déchets”. Familles harcelées pourchassées, enfants déscolarisés, jusqu’ à cette nuit ou dans la neige, nous les avions à minuit installés
sous des arbres dans un square, car les flics de Montreuil leur interdisaient tout stationnement “des déchets” … ils ont eu droit à une horde de CRS envoyée par le préfet Lambert! et des camarades, dont 2 mineurs Rroms placés 15h en GAV. (merci D.Voynet).
Quelques mois après un grand squat 163 rue des Pyrénées dans le 20e, est ouvert pour eux : “la BARAKA”, lieu de rencontre et d’accueil par ces mêmes familles. Un an et demi après tout part en fumée, les avocats des riverains la veille étaient venus leur signifier que “les déchets” devaient disparaitre.
Incendie violent en plein Paris, Ioan, 55 ans est mort, brûlé vif
. Ces familles vivaient depuis plus de 10 ans à Montreuil et la chasse aux Rroms lui fut fatale.
Mais leur culture ne serait pas compatible avec la nôtre ; ils ont “vocation à rentrer” en Roumanie et Bulgarie et les déchets nettoyés.
“C’est une ligne qui allie fermeté et dignité dans le respect des valeurs républicaines “, justifie-t-on au cabinet du premier ministre, Jean-Marc Ayrault, sur les propos ouvertement anti tsigane.
“Humanité et fermeté “; jusqu’au retour de véritables pogroms anti tsiganes
, jusqu’où?
Le discours de Grenoble de Sarkozy, ou ceux de Valls, les présidents et ministres de l’Intérieur de droite ou “gôche” se lâchent : La chasse est ouverte et encouragée, alors on nettoie les déchets ; ils brûlent. Un adepte de ces discours nauséabonds de nos gouvernements est allé “nettoyer” place de la République : dissoudre avec une bouteille d’acide l’indignité faite à ces femmes , ces hommes et leurs enfants qui y dormaient
Ou Marseille en septembre 2012 un véritable pogrom sur un campement qui est détruit, et la maire PS S.Gahli : “Je ne le condamne pas, je ne le cautionne pas, mais je le comprends”
“je comprends ” : on en arrive vite au “nettoyage” à l’acide : bruler jusqu’à l’invisibilité des hommes des femmes des enfants.
Jusqu’où?
Une marche nationale serait bienvenue face à ce repli identitaire d’une autre époque, cette explosion de populisme de l’extrême droite, d’intégristes et autres identitaires à l’antisémitisme violent et décomplexé et islamophobie, et à la chasse ouverte “à l’étranger”.
Ces traitements inhumains et dégradants méritent une réponse forte à la hauteur de l’horreur de la disparition d’une enfant brûlée vive et de la chasse aux Rroms impunie malgré les dénonciations répétées de la Cour Européenne de Justice, Jusqu’aux Nations Unies, qui alertent sur le sort des Rroms en France en aout 2012 après un charter de 250 Rroms par la France.
Jusqu’à quand?
Cet incendie est le dernier et doit l’être, les extincteurs ne serviront jamais à éteindre ces justes marches et justes révoltes dont nous devons nous saisir.
Solange
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Marche blanche pour Mélisa (16/02/2014)
Plus de 500 personnes se sont rassemblées dimanche à Bobigny (Seine-Saint-Denis) pour rendre hommage à Mélisa, fillette bulgare de huit ans décédée mercredi dans l’incendie d’un important camp de Roms, et espérer qu’un tel drame ne se reproduise plus.
Membres de la communauté Rom, parents et proches, associations, riverains et élus ont marché en silence derrière une grande banderole indiquant «Nous nous souvenons de toi Mélisa» jusqu’à l’école primaire Marie-Curie où était scolarisée la fillette.
La marche emmenée par la directrice de l’école Véronique Decker a été marquée par plusieurs évanouissements et malaises des proches de la fillette.
«C’est terrible», a déclaré à l’AFP Ahmed, qui vit depuis six ans dans ce camp de 500 m² situé rue des Coquetiers, non loin du centre-ville. «Le problème c’est que nous n’avons même pas l’eau. C’est la chose que nous voulons et demandons.»
MARCHE BLANCHE POUR MÉLISA À BOBIGNY
Plus de 500 personnes se sont rassemblées dimanche à Bobigny (Seine-Saint-Denis) pour rendre hommage à Mélisa, fillette bulgare de huit ans décédée mercredi dans l’incendie d’un important camp de Roms, et espérer qu’un tel drame ne se reproduise plus.
Membres de la communauté Rom, parents et proches, associations, riverains et élus ont marché en silence derrière une grande banderole indiquant “Nous nous souvenons de toi Mélisa” jusqu’à l’école primaire Marie-Curie où était scolarisée la fillette.
La marche emmenée par la directrice de l’école Véronique Decker a été marquée par plusieurs évanouissements et malaises des proches de la fillette.
“C’est terrible”, a déclaré à l’AFP Ahmed, qui vit depuis six ans dans ce camp de 500 m² situé rue des Coquetiers, non loin du centre-ville. “Le problème c’est que nous n’avons même pas l’eau. C’est la chose que nous voulons et demandons.”
A l’appel du Collectif de soutien aux Roms et Bulgares de Bobigny et du Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap), le rassemblement avait également pour but d’interpeller l’État pour qu’un “tel drame ne se reproduise plus”.
Il y a cinq ans, Diego, un garçonnet d’origine roumaine de 7 ans, était mort dans les mêmes circonstances à Bobigny.
“La mort d’un enfant ne peut laisser personne indifférent. Nous devons nous mobiliser pour dire que ça suffit, que nous n’en pouvons plus. Il faut permettre que chacun d’entre nous puisse vivre dans un logement digne”, a déclaré au bord des larmes Mme Decker.
Scolarisée depuis un an dans cette école de Bobigny, Mélisa, “cette toute mignonne petite fille, commençait à apprendre à lire et à écrire en français”, a ajouté la directrice.
“Il y a urgence à éradiquer les bidonvilles dans un pays aussi riche que le nôtre. Il ne faut plus que ça arrive”, a renchéri la maire PCF de Bobigny, Catherine Peyge, “en colère”.
La fillette avait été retrouvée morte mercredi matin dans une cabane à l’intérieur du camp, après un incendie qui avait entraîné l’évacuation d’une partie de ses habitants.
Une collecte a été organisée pour permettre aux parents de l’enterrer, selon leur volonté, en Bulgarie.
Vidéo :http://www.directmatin.fr/france/2014-02-16/marche-blanche-pour-melisa-bobigny-658271
(Photo François Guillot. AFP)
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