18 février 2010, 20h Débat et discussion publique:

Génocide, mémoire de génocide et racisme aujourd’hui

Salle Carson, Maison des Associations, Rue des Savoises 15, 1205 Genève

Dr. Claire Auzias est docteur en histoire contemporaine diplomée de l’université Lyon II, auteure de plusieurs ouvrages sur les Tsiganes dont Samudaripen, le génocide des Tsiganes, et actuellement chercheuse associée au laboratoire Socius de l’université technique de Lisbonne où elle travaille sur les femmes tsiganes.

Karl Grünberg est Secrétaire général d’ACOR SOS Racisme. Grünberg milite pour la défense des victimes du racisme, pour l’application effective du droit international contre le racisme et pour le travail de mémoire. Il collabore à ce titre aux recherches sur l’histoire du racisme en Suisse.

Dr. Hajo Meyer En 1944, après une année dans la Résistance contre les Nazis, Meyer fut arrêté et passa dix mois dans le camp d’Auschwitz. Meyer est membre du Réseau International Juif Antisioniste (IJAN), est du conseil d’administration d’«Une voix juive différente» néerlandais et de «Juifs Européens pour unePaix Juste». Il est l’auteur de trois livres sur le Judaïsme, l’Holocauste et le Sionisme.

Avec une presentation video enregistrée de

Dr. Haidar Eid est réfugié dont les parents furent chassés de leur village, Zarnouqa, en 1948. Il est membre du comité directeur de la Campagne Palestinienne pour le Boycott Académique et Culturel d’Israël (PACBI) et co-fondateur du groupe Un Etat Démocratique. Il est professeur associé au département des études culturelles de l’Université d’Al-Aqsa à Gaza.

Le 27 janvier 1945 est la date de la libération d’Auschwitz. Il y a cinq ans, l’ONU déclara cette date journée de commémoration de l’Holocauste. On se souvient du génocide des juifs par les nazis dont l’indifférence des grandes puissances de l’époque a facilité la réalisation. Ce génocide est l’un des évènements historiques les plus connus, étudiés et discutés. Mais quelle leçon avons-nous tirée de cet évènement? Pourqui l’a-t-on isolé des autres genocides? Et qu’avons-nous choisi d’oublier? Ne devons-nous pas nous alarmer que la politique dominante croise à nouveau la route du racisme? Quand…

o les citoyens suisses approuvent une initiative islamophobe dont le contenu rappelle le temps où les Juifs
étaient des étrangers indésirables en Europe;
o la répression des immigrants s’intensifie dans toutes les capitales européennes;
o les persécutions du peuple rom augmentent en Italie, en République Tchèque et ici à Genève;
o le siège de Gaza, qui maintient 1,5 millions de personnes dans une véritable prison, entame sa quatrième
année et que la mémoire du génocide nazi est utilisée pour le justifier,

il est aujourd’hui d’une importance majeure de réexaminer cette mémoire. Comment se souvenir des crimes du passé afin d’éviter qu’ils ne se reproduisent? Lutter pour la mémoire, pour la connaissance du passé, doit contribuer aux combats d’aujourd’hui contre toutes les formes de
racisme et de discrimination.