Maltraitance à l’hôpital de Lure ?
L’hôpital de Lure n’est plus que l’ombre de lui-même. Services supprimés suite à la fusion des hôpitaux de Lure-Luxeuil, puis à la construction onéreuse d’un hôpital à Vesoul, sensé regrouper tous les services. Des services d’urgence ont été conservés à Lure mais ils ne fonctionnent pas la nuit… allez comprendre…
Toutefois, les chambres des 2ème et 2ème étages ont été conservées pour gérer le surplus d’hospitalisation. Compression des personnels et absence d’entretien semblent les avoir transformées en lieux d’insalubrité prononcée pour malades âgés.
Un patient luron en a fait la triste expérience. Après plusieurs tentatives infructueuses pour se faire hospitaliser, vu son état, il est finalement admis après un AVC. Ce malade âgé s’est donc retrouvé suite à son traitement au 3ème étage de l’hôpital de Lure, traité comme un pestiféré dans une chambre des plus vétustes : peinture écaillée, moisissures, saleté… et pourtant extérieurement la façade rénovée de cet établissement de … santé ainsi que les locaux du secrétariat ne laissent pas supposer la saleté repoussante des espaces réservés aux patients. En effet, au 3ème étage, se succèdent des chambres sans WC, disposant d’une baignoire commune à plusieurs patients.
Si vous avez la malchance, comme notre luron âgé, d’avoir des troubles du transit de type diarrhée, il vous sera interdit de vous déplacer et d’appeler à l’aide ; par contre, vous serez dans l’obligation de vous servir d’une chaise percée et, pour la nuit, muni d’une couche culotte, vous aurez le plaisir de mariner dans votre jus, attaché au lit, en attendant que le jour se lève afin que l’on prenne enfin soin de vous.
Si vous êtes désobligeant vis-à-vis des médecins, si votre entourage s’en mêle, les docteurs se ligueront pour souligner que vous manifestez « des troubles cognitifs » ou, pour signaler un « événement indésirable » de votre « entourage ». C’est bien ce qui est arrivé à notre patient luron. Il a eu l’insigne honneur d’avoir suscité un compte rendu d’hospitalisation des plus significatifs, adressé à tous les praticiens et cadres de santé de « la médecine polyvalente du site de Lure ». L’omerta sur les conditions dans lesquelles sont dispensés des soins doit demeurer, tout comme la respectabilité du corps des soignants. Quant à la crasse qui caractérise les chambres des patients, elle devrait demeurer invisible.
Dès lors qu’ils sont hospitalisés, les citoyens deviendraient donc des assujettis au système défectueux. Telle est la logique d’un système de santé en crise.
Le 20 mars 2014,
Gérard Deneux, Président des Amis de l’émancipation sociale
Membre du Comité de vigilance pour le maintien des hopitaux et services de proximité
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